Nous appellerons vésicules séminales tout organë
analogue par sa structure vésiculeüse, par sa position
et par ses rapports avec les déférens, à ceux
qui portent ce nom dans l’homme ÿ et nous appellerons
vésicules accessoires , des organes également
vesiculeux , rangés près des premiers, ou en
general, autour de l’origine de l’urètre } mais
dont les canaux né sont pas en rapport immédiat
avec les déférens.
I. Des vésicules séminales proprement dites.
A. Dans l ’hummei
Celles de Y homme sont deux réservoirs membraneux,
dont la cavité extrêmement anfractueuse
communique , par un canal étroit, avec le canal défèrent,
et s ouvre avec lui, dans le commencement
de l’urètre. Çes réservoirs sont placés sous le col de
la vessie. Il^> sont composes d’un boyau qui se ramifie
en plusieurs branches et rameaux plus petits,
repliés sur eux-mêmes, et retenus par un tissu cellulaire
assez fort, qui forme l ’enveloppe extérieure
du réservoir ; de manière que leur ensemble a
l’apparence d’une simple vessie ovale à surface
extérieure très - raboteuse. La membrane propre
des vésicules est blanche , et de consistance assez
-foite ; on n’y remarque aucune fibre musculaire.
L ’interne, qui se continue avec celles du canal
déférent et de l’urètre , y forme une foule de
petits plis dirigés en différens sens, dont plusieurs
paroissent frangés, et rendent la surface interne
des vésicules comme veloutée et réticulaire. A 0,020
environ de l’urètre , chacune des vésicules ne
forme plus qu’un canal étroit, qui s’avance à travers
la prostate , en se rapprochant de son semblable,
et s’unit au canal 'déférent de son côté, en faisant,
avec lu i, un angle très-aigu ; il en résulte un
canal commun qui pénètre dans la paroi inférieure
de l’urètre, non loin de son origine, éprouve subitement
une inflexion de bas en haut , et s’ouvre
dans la partie inférieure de ce canal, par un orifice
ovale percé à côté du vérumontanum.
B. Dans les mammifères,
Les vésicules séminales existent dans tous les qua~
drumanes ; dans les chéiroptères ; dans les coatis
et les hérissons , parmi les plantigrades ; dans les
rongeurs, les pachydermes, les solipèdesy dans
le lamantin parmi les amphibies. Elles manquent
conséquemment dans les autres plantigrades, dans
tous les carnivores et tous les animaux à bourse,
dans les ruminans , dans les phoques parmi les
amphibies, dans les cétacés, Yéchidnê et Yorni-
thorinque. On ne peut donc pas expliquer jusqu’à
présent la loi de leur existence. Tout ce que l’on
peut en conclure, ainsi que d’autres différences
que nous aurons occasion d’observer dans la suite
de cette Leçon , c’est que les organes reproducteurs
ne paroissent pas subordonnés aux organes conservateurs
de la vie $ ou, en d’autres tenues, que