blables, du moins très-analogues, et que des produits
analogues ne peuvent pas venir d’organes de structure
différente. L ’expérience ne confirme pas cette
théorie. Rien de plus varié que les matières fournies
par les cryptes dans les différens animaux ,
depuis la simple mucôsité jusqu’aux matières les
plus odorantes, que renferment la poche à musc-,
les glandes anales, etc-
L ’urine et la transpiration cutanée n’ont-elles
pas de grandes ressemblances ? Ne peuvent-elles
pas se suppléer l’une l’autre , ainsi que la transpiration
pulmonaire? Et cependant que de différences
, pour nous, entre les reins et la peau ou
les poumons/
 R T I C È E I I .
Des excrétions générales qui sont communes à
toutes les classes ou ci plusieurs à la fois.
I. De la transpiration..
' La principale des matières que le corps doit
'perdre, dans l’exercice journalier de la vie , est
sans doute celle de la transpiration; mais elle n’a
pas d’organe qui lui soit spécialement affecté. Les
extrémités des artères cutanées, ou des vaisseaux
qui partent de ces artères sans former un système
absolument distinct, paroissent l’exhaler, et les
pores de l’épiderme la laisser sortir.
Nous n’avons rien à ajouter à ce que nous avens
dit de la peau, dans la XI V e Leçon . On peut y voir
tout ce qui concerne son ,tissu intime , ses glandes,
et les différens tégumens qui la recouvrent, et il
n’est pas difficile de juger dé l’influence propre
à chacune des espèces de ces tégumens , pour entretenir
la transpiration et pour l’arrêter, seloir
le degré de chaleur et le plus ou moins de défense
qu’ils procurent aux animaux contre 1 action
refroidissante ou contre l ’action dissolvante
de l’atmosphère.
Nous n’avons non plus rien de particulier à ajouter
à ce que les médecins ont observé sur la quantité
de la transpiration dans les diverses circonstances
, ni à ce que les chimistes ont expérimenté
touchant la nature de la matière transpirable.
Quelques-uns pensent qu’il transpire par la peau
du gaz acide carbonique et de l’azote , dans la proportion
de deux à un ; mais d’autres chimistes
célèbres nient l’existence de ces matières dans la
transpiration. Sa plus grande masse parojt n’être
qu’une vapeur aqueuse mêlée d’un gaz animal
odorant , dont la nature ne semble pas être toujours
la même, à en juger par l’odeur différente-
qu’il présente dans les différens individus. Ce gaz ne
contribue sans doute pas peu a infecter 1 air dés
lieux où les hommes sont réunis en grand nombre.
Seroit-ce de l’hydrogène mêlé à quelqu’autre substance
, comme on l’a soupçonné ?
La matière de la transpiration pourroit être l’objet
4’expériences comparatives sur les divers animaux,
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