» là où les Sauvages trouvoient le-Lois mangé, iis ren.-
» contrôlent bien-tôt les bêtes qui n’en étoient pas loin
» & les approchoient facilement, ne pouvant aller vite;
ils leur lançoient un dard, qui eft un grand bâton , au
» bout duquel eft emmanché un grand os pointu qui
” peice comme une epee; s il y avoit plufieurs orignaux
” <J ’une bande, ils les faifoient fuir : alors les orignaux
” be mettoient tous queue à queue faifànt un grand cercle
” dune lieue & demie ou deux lieues, & quelquefois
plus, 6c battoient fi bien la neige a force de tourner
» qu’ils n’enfonçoient plus ; celui de. devant étant las
M fè met derrière; les Sauvages en embufcade les at-
” tendoient paffer 6c là les dardoient; if y en avoit un
» qui les pourfuivoit toujours , à chaque tour il en
» demeuroit un , mais à la fin ils s’écartoient dans le
bois ». En comparant cette relation avec celles que
nous avons déjà citées, on voit que l'homme fàuvage
6c l’orignal de l'Amérique copient le Lappon 6c l'Élan
d’Europe auffi exactement l’un que l’autre,.