Je défigne fous Je nom de dsheren, il reJTemble au che-*
vreuil, à l’exception des cornes, qui, comme celles
du bouquetin, font creufes & ne tombent jamais; cet
Auteur ajoute qu’à mefure que les cornes prennent de
J’accroiffement,, le cartilage du larynx groffit au point
de former fous la gorge une proéminence confidérable
lorfque
-que quand cet animal étoit chafle il fe jetoit ïouvent dans l’eau pour
fe (àuver; & le Brigadier Bucholz,. à Selenginfek, m’a raconté qu’il
en avoit élevé & apprivoifé tellement un, qu’il fuivoit à la mage Ion
domeftique, qui alloit fou vent dans une île lùr leSelinga, ce qu’il n’auroit
(ïirement pas fait, s’il avoit eu cette averfion naturelle ; au relie ces
chevreuils font auffi légers à la courfo que les làigas des' Bords de
rirtifch. Voyage de AL. Gmelin , en Sibérie, tome I I , page i 0 y i f fiiv .
Traduction de l’Allemand, communiquée par M. le Marquis de
Montmirail. No TA. i.° M . Gmelin a donné depuis dans les nouveaux
Mémoires de PéterlLourg une defcription plus étendue de cet animal
, fous la dénomination de Caprea Campefiris gutturofa, de laquelle
nous croyons devoir donner ici la traduction par extrait. Cet animal
reflemble au chevreuil, par la forme du corps, la grandeur, la
couleur & la démarche.. . . 1 1 manque de dents incifives à la mâchoire
fupérieure ; le mâle diffère de la femelle , en ce qu’il a dos'cornes& une
protubérance au gofier ; lès cornes font un peu comprimées à la balè ,
annelées dans une grande partie de leur longueur & lilîês à la pointe ;
leur couleur ■ eft noirâtre & tout-à-fàit noire à l ’extrémité : elles font
permanentes & ne tombent pas comme celles du chevreuil.........On
Voit une grolîè protubérance de cinq pouces de longueur & de trois
pouces de largeur fous le gofier du mâle; elle elt moindre dans les
jeunes animaux, & n’elt pas lènfible dans ceux qui n’ont pas encore
un an ; elle croît à melitre que les cornes croiffent.. . . Cette protubérance
dépend de la conformation du larynx & de l’orifice de la trachée
artère, qui dans cet animal font-extrêmement grands.. . . . . La femelle
eft
lorfque l’animal eft âgé. Selon Koempfer \ Yahu ne diffère
en rien du cerf par la figure, mais il fe rapproche des
chèvres par les cornes qui font ftmples, noires, anneléçs
ju(qu’au delà du milieu de leur longueur, &c. Quelques
autres Voyageursb ont auffi fait mention de cette efpèce
de gazelle fous les noms corrompus de geiran & Ae y airain
qu’il eft aifé de rapporter auftl-bien que celui de dsheren,
eft entièrement femblable à la femelle du chevreuil.. . Cet animal diffère
del’Ibex imberbis Ou Saïga, en Ce que le faiga a le nez fendu & aflèz
lartre Comme lé bélier, au lieu que celui-ci a le nez uni & pointu
comme le chevreuil.. . . Les Monguis & même les Ruflès connoiflënt
cet animal fous le nom de Dferen, ils appellent la femelle Ona, &c.
Vide nov. Comment. Acad. Petropolitanoe, tom. V , pag. 3 4 7 ÙT feq.
Nota. 2..° L é Secrétaire de l’Académie de Péterlbourg ajoute à'c’e
que dit ici M. Gmelin, que dans les manuferits de Mefferfchmid,
cet animal eft indiqué fous les noms Ohiia, Dferen & Scharchoefchi,
chez.les Monguis. Vide idem. pag. 3 6 & 37.
’ Ipfum animal ( Abu ) a Cervis nibil habet dijfimile prceter barbam &
cornua non ramofd quibus fe caprino generi adfociat; cormia finit fimpticia,
alra, rotimdis annulis ultra mediam ufqùe longitüd'mem dijfihdà, levia de
quafi ad modulum tormta ; in mari quidem furreâa , pedalis longitudinis,
in medio levi areu .disjunéfa, fa fig iis redis mutuo utcunque ïmmïnenübus ;
in fzminâ verà preeparva vel nulla. Koempfer, amendâtes, pag. 4 0 4 .
Nota. Lesdeferiptions que donne-ici Koempfer, de l’animal Abu & de
l’àilimal Pafen, ne s’accordent point avec les figures , & il 11e ferait
pas impoffibie que fon pafen (fig, 1 ) ne fût en effet l'ahu (fig . 2 ) ,
il n’y, a rien ici de précis que les noms.
kSur la route de Tauris à Kom , nous- vîmes une efpèce d'animaux
fauvages fort bons à manger, que les Perfims appellent Geirans ou
Garyelles.. - ,.. Voy age de GemeUi Careri, tome I I , page 6y . — 11 y a
une infinité de gazelles dans les deferts de la Méfopotamie, les Turcs
hs appellent J airain. Voyage de la Soullaye le Geu^, page 2 4 .J.
Tome X II. JD d