& le caribou * le renne , n’avoient pas allez comparé
voit en Mofcovie, il efl grand comme un mulet d’Auvergne , & de
figure femblable, a la réfèrve du mufle, de la queue & d’un grand
bois plat, qui péfe jufqu’à trois cents livres & même julqu’à quatre
cents, s’il en faut croire quelques'Sauvages, qui affluent en avoir
vu' de ce poids - là. Cet animal cherche ordinairement les terres
franches; le poil de l’orignal eft long & brun, ft peau efl forte &
dure, quoique peu épaifle ; la viande en efl: bonne, mais la femelle
a la chair plus délicate. Voyage de la Hontan, tome 1." page S 6•
* Le caribou eft une figure d’animal à gros mufle & à Ion eues
oreilles.........Comme i f a le pied large, il échappe aifément fur la
neige durcie, en quoi il diffère de l’orignal, qui eft prèfqu’auflî-tôt
enfoncé que levé. Voyage de la Hontan, tome I ." page y o. — L ’Ifle
Saint-Jean eft fituée dans la grande baie de Saint - Laurent ; il n’y a
point d’orignaux dans cette Ifle , if y a des caribous qui eft une autre
efpèce d’orignaux, ils n’ont pas les bois fi puiflins, le poil en eft
plus fourni & plus long , & prefque tout blanc ; ils font excellens
à manger ; la chair en eft plus blanche que celle de l'orignal, Def-
cfiption de l’Amérique feptentrionale, par Denys, tome 1." page 202.
— Le caribou eft une manière de cerf, qui, pour la courlè, a beaucoup
d’hftleine & de dilpofmon. Voyage de Dierville, page 1 2 y,
— L e caribou eft un animal un peu moins haut que l’orignal, qui
tient plus de l’âne que du mulet pour la figure, & qui égale pour
le moins le cerf en agilité ; il y a quelques années qu’il en parut un
fur le cap aux Diamans, au-deffus de Quebec. . . . On eftime fort la
langue de cet animal, dont le vrai pays paroît être aux environs de
la baie de Hudfon. Hijloîre de la nouvelle France, par le P. Charlevoix,
tome I I I , page 1 2 p . — La meilleure chaffe de l’Amérique feptentrionale
eft celle du caribou, elle dure toute l’année, & fur-tout au
printemps & en automne on en voit des troupes de trois & quatre cents
à la fois & davantage.'.. . . Les caribous reffèmblent affez aux daims à
leurs cornes près; les Matelots, la première fois qu’ils en virent, en
surent peur & s’enfuirent. Lettres Édifiantes, X T ' Recueil,page 222,
la Nature avec les témoignages des Voyageurs; ce font
certainement les mêmes animaux, qui, comme tous les
autres, dans ce nouveau monde, font feulement plus
petits que dans l’ancien continent.
On peut prendre des idées affez jufles de la forme
de l’élan & de celle du renne , en les comparant tous
deux avçc le cerf; l’élan (p l. v ii) efl plus grand, plus
gros, plus élevé fur fes jambes; il a le cou plus court,
le poil plus long, le bois beaucoup plus large & plus
maffif que le cerf ; le renne efl plus bas, plus trapu2;
il a les jambes plus courtes, plus greffes & les pieds
bien plus larges ; le poil très-fourni, le bois beaucoup
plus long & divifé en un grand nombre de rameaux h,
* Les cerfs font plus haut montés fur leurs jambes, mais leur corps
eft plus petit que celui du renne. Hifioire de la Lapponie, par J . Scheffer.
Paris, 1 6y 8, -page 2.0 p .
’’ Il y a beaucoup de rennes qui ont deux cornes, qui vont en
arrière, comme les ont ordinairement les cerfs ; H fbrt de ces deux cornes
une branche au milieu plus petite , mais partagée auffi-bien que le
bois'd’un cerf en plufieurs andouiUers, qui eft tournée fur le devant
& qui, à caufe de cette fituation & de cette figure, peut paffer pour
une troifième corne, quoiqu'il arrive encore plus fréquemment que
chacune des grandes cornes pouffe de foi une telle branche ; qu’ainfi
elle a une autre petite corne avancée vers le front, & que de cette
manière il paroît non plus trois cornes , mais quatre, deux en arrière
comme au cerf & deux en devant, ce qui eft particulier au renne....
On a auffi quelquefois trouvé que les cornes des rennes étoient
ainfi difpofées, deux courbes en arrière, deux plus petites montantes
en haut, & deux encore moindres.tournées en devant, ayant toutes
leurs andouiUers , le tout n’ayant cependant qu’une feule raciije
celles qui avancent fur le front, auffi-bien que celles qui s’élèvent
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