parce qu’il rfeft guère pofiîble de faire I’hiftoire dé
l’un, fans emprunter beaucoup de celle de l’autre ; la
plufpart des anciens Auteurs, & même des Modernes,
les ayant confondus, ou défignés par des dénominations
équivoques qu’on pourroit appliquer à tous deux. Les
Grecs ne connoiffoient ni l’élan, ni le renne; Ariftote1
n’en fait aucune mention : & chez les Latins, Jules
Céfar, eft le premier qui ait employé le nom Alce ;
Paufaniasb, qui a écrit environ cent ans après Jules
Céfar,
Rangier ou Ranglîer. Gallon Phæbus. Vénerie de Dufouilloux,
feuillet p 7.
Tarandus. Gefner. Icon. quad. pag. 5 7 , fig. pag. 58.
Tarandus. Aldrov. de quad. Biful. pag. 8 J9 , fig. pag. 861 .
Cervus palmatus. Aldrov. de quad. Biful. fig. pag. 8 57.
Cervus mirabilis. Jonfton. de quad. fig. tab. 3 6.
Cervus Rangifer. Ray. fyn. quad. pag. 8 8.
Renne. H foire de la Lapponie, par Scheffer, fig . page g 0 2 .
Daim de Groenland. Edwards. H foire des 0 féaux, partie 1 , fig .
page y 1 .
Cervus Rangifer. Klein, de quad. pag. 2 3 . fig. tab. 1 ,
Cervus cornuum fummitatibus omnibus palmatis........... Rangifer. L e
renne. Briflon, regn. anim. pag. 9 2 .
Tarandus. Cervus cornibus ramofis teretibus. . . . fummitatibus palmatis.
Linn. fyfi. nat. édit. X , pag. 67. ' - ,
Rheno. Linn. Amoenit. Academ. pag. 4.
* Nota. L ’Hippeiaphe d’Ariftote n’eft pas l ’élan, comme Pont cru
nos plus favans Naturalises ; nous avons difcuté dans l’article de l ’A xis,
ce que c’eft que l’Hippelaphe & le Tragelaphe.
b Argumenta funt Æthiopid tauri & alces fe r« Celticx, ex quibus
mares
Céfar-, eft auffi le premier auteur Grec, dans lequel
on trouve ce même nom A ’Ax« ; & Pline *, qui étoit à
mares cornua in fuperciliis habent, fiemina caret. P aufm, in Eliacis.
— Alce nominata fera fpecie inter cervum à “ camelum eft; nafcitur apud
Celtas; explorari inveftigatique ab hominibus animalium fila non poteft,
fe d obiter aliquando dum alias venantur feras , hcec etiam incidit. Sagacf—
fimam ejfe aiunt & hominis odore per longinquum intervallum percepto, in
foveas & profundffimos fpecus fefe abdere. Venatores montem vel campum
ad mille Jladia circundant, & contralto Jùbinde ambitu, nifi intra ilium
fera delitefcat, non alia ratione earn capere poffunt. Idem. In Beeoticis.
* Sep ten trio fert & e quorum greges ferorum, ficut aftnorum Afia &
Africa : prater ea alcem, ni procèritaS aurium ■ & cervicis dfinguat (
jumento fimilem : item notam in, Scandinavia infula, nec.unquam vifam in
hoc orbe, multis tarnen narratam, Machlin, haud dijimilem illi fe d null»
fuffragmum fiexu ; ideoque non cubantem, Jed acdivem arbori in fomno ,
caque inc fa ad infldias, capi; velocitatis memoratce. Labrum ci Jùperius
proegrande :,ob id retrograditur in pafcendo , ne in priora tendens, invol-
vatur. Plin. H ft, nat. lib. V I I I , cap. XV. — Mutât colores & Schy-
tarum tarandus... . Tarandô magnitudo quce bovi, caput majus cervino,
nec abfimile ; cornua ramofa ; unguloe bifidæ : villus mügnitudine urforum
fe d cum libuit fu i coloris ejfe, afini fimilis eft : tergoris tanta duritia ut
thoraces ex eo faciant.. . . Metuens latet, ideoque raro capitur. Plin. hft,
nat. lib. V II I, cap. x x x i v .— Nota. J ’ai cru devoir citer enfemble ces
deux p'aflàges de Pline, dans lefquels fous les noms S a k e , (le mach/is
& de tarandus, il paroît indiquer trois animaux différens ; mais l’on
Verra par les raifons que je vais en donner, que les noms mach/is & alce,
doivent tous deux s’appliquer au même animal, c’efl-à-dire à l’élan ,
& que quoique la plupart des Naturaliftes aient cru que le tarandus
de Pline étoit l’élan, il eft beaucoup plus vraifemblable que c’eft le
renne qu'il a voulu défigner par ce 110m ; j’avoue cependant que ces
indications de Pline, font fi peu précilès, & même fi fitufles à de
certains égards , qu’il eft alfez difficile de fe déterminer & dp prononcer
nettement fur cette queftion. Les commentateurs de Pline,
Tome X I I. . L