fe trouve clans le N il, le Sénégal on Niger, laGambra,
le Zaire & les autres grands fleuves, & même dans les
lacs de l’Afrique % fur-tout dans la partie méridionale
& orientale ; aucun d’eux n’affure pofitivement qu’il
fe trouve en A fie : le P. Boym b, eft le feul qui femble
l ’indiquer ; mais fon récit me paroît fufpeét, & félon
moi, prouve feulement que cet animal eft commun
au Mofâmbique & dans toute cette partie orientale de
l'Afrique. Aujourd’hui l’hippopotame que les Anciens
appeloient le cheval du N il, efl fi rare dans le bas Nil,
que les habitans de l’Egypte n’en ont aucune idée,
& en ignorent le nom0; il efl également inconnu
dans toutes les parties feptentrionales de l’Afrique,
depuis la Méditerranée jufqu’au fleuve Bambot, qui
coule au pied des montagnes de l’Atlas; le climat que
de l’Egypte , per Maillet, tome 1 1 , page 1 2 6 . — Defcrrption du
cap de.Bonne-elpérance, par Kolbe , tome I I I , page 3 0 . — Voyage
de Flaccourt , page 3-94. — Hilloire de l ’Abyffinie , par Ludoff.
pages4 3 & 4 4 .- Voyage au Sénégal, par M. Adanfon,pageyp., &e.
“ Relation de l’Ethiopie, par Ch. Jacq. Poncel; Elite- des Lettres,
édifiantes, IV ." Recueil. Paris; 1 7 0 4 , page 3 6 3 .
b'Flora fnenfis, a P . Michaéle Boym foc. Jefu. 1 6 3 6 , pag. r,
— La Chine iiluftrée, par d’Alquié. Amft. 1 670 , page,.2 3 8'.
'Quant aux animaux, les peuples qui habitent .maintenant l’Égypte
ne connoilîènt pas feulement (’hippopotame. Voyage de Shaw, tome I I ,
page 1 6 7.57- L ’hippopotame prend naiflànce en Éthiopie......defcend
par le Nil dans .la haute Égypte . . . . défole les Campagnes, où'il le jette,
mangeant les grains ,.fur-tout les blés vie Turquie..,.. Il eft très-rare dans
la balle Égypte.. Defcription de l’Égypte, fu r les Mémoires de A4, de
Maillet, par A4, l ’abbé Mafcrier. La Hai.e, J 740 ,, tome I I ,page 1 2 £,
d e l ’ H i p p o p o t a m e . 45
l ’hippopotame habite actuellement, ne s’étend donc
guère que du Sénégal à l’Ethiopie & de-là jufqu’au
cap de Bonne - efperance.
Comme la plufpart des Auteurs ont appelé l’hippopotame
cheval marin ou l>oeuf marin, on l’a quelquefois
confondu avec la vache marine., qui eft un animal
très-différent de l’hippopotame, & qui n’habite que
les mers du Nord ; il paroît donc certain que les
hippopotames que l’Auteur de la defcription de la
Mofcovie, dit fe trouver fur le bord de la mer près
de Petzora, ne font autre chofe que des vaches marines,
& l’on doit reprocher à Aldrovande * , d’avoir
adopté cette opinion fans examen , & d’avoir diCen
conféquence, que l’hippopotame fe trouvoit dans les
mers du Nord; car non-feulement, il n’habite pas les
mers du Nord, mais il paroît même qu’il ne fe trouve
que rarement dans les mers du JVfidi. Les témoignages
* Sed quod magis mirandum ejl, in mari quoque verfari fcripfit Plinius
qui agens de animantibus aquaticis, communes amni, tente, £r mari
crocodilos & hippopotamos proedicabat. Idcirco non debemus admi-
ratione capi ; quando legitur in defcriptione Molcoviæ , in Oceano
adjacent! regiopibus Pet/oræ, equos marinos crelceie. Parker Odo-
ardus-Barbôla, Portughenfis, in Cefala obfervavit multos equos marinos.,
a mari adprata exire, denuoque a'd mare reverti. Idem repetit Edoardus-
Vu o t, Ve hujufmodo feris in mari lngico errantibus. Propterea habetur
in primo volumine navigatïonum , multos quandoque naucleros in. ter ram
defcendere, ut hippopotamos in vicinis pratis pafcentes comprehendant •
fe d ipfi ad mare fugientes eorum cymbas aggredwntur, dentibus illas
difrumpendo & fubmergendo, à 1 tamen bejlioe lanceis ob cutis duritiem
fauciari minime poterant. Aldrov. dé quad. digil. vivip. pag.. i 8 1 & feq.