en Suède", en Pologne1 , en Lithuanie0, enRufîie^,
& dans les provinces de la Sibérie & de la Tartarie ' ,
jufqu’au nord de la Chine; on le retrouve fous le nom
ü orignal, & le renne fous celui de caribou, en Canada
& dans toute la partie feptentrionale de l’Amérique.
I Aie es habitat in filvis Suscite, rariùs obvias ho die, quam olim. Lirai.
Fauna Suecica, pag. 1 3.
1 Tenent ale es preegrandes albee Ruffite fylvee, fovent Palatinatus varii,
Novogrodenjis, Brejlianenfis, Kiovienfis, Volhinenfis circa Stepan, Sando-
mirienfis circa Nisko , Eivonienjis in Capitaneatibus quatuor ad Polonite
regnum pertinentibus, Varmia iis non dejlituitur. Rzaczynski, auâuarium
pag. 305.
cL e L o jf des Lithuaniens, IeLoyyi des Mofeovîtes, VdElg des Norvégiens
, l ’Etend des Allemands, & Y Aie e des Latins, n’indiquent que
îa même bête, bien différente du Rehcn des Norvégiens, qui eft le
Rhenne. . . . La Lapponie nourrit fort peu d’élans , & elle les prend
ïe plus fouvent d’ailleurs, particulièrement de la Lithuanie.. . . Il s’en
trouve dans la Finlande méridionale, en Carélie, en Ruffie. Hiftoiis
de la Lapponie, par Scheffer, page -y 1 0.
J Dans les environs de la ville d’Irkutzk, on trouve des élans, des
cerfs, &c. Voyage de Gmelin, tome II, page 1 6y. . . Traduâion, communiquée
par Al. de l’IJle. — Les élans font fort communs dans le
pays des Tartares Manheous & dans celui des Solons. Idem. Ibid.
‘ L ’animal de Tartarie que les Chinois appellent Han-ta-han, nous
pàroît être le même que l’élan. « Le han-ta-han ( difont les Miffion-
» naires ) eft un animal qui reflëmble à l’élan; la chaflè en eft com-
» niune dans le pays des Solons, & l’Empereur Kam - hi prenoit
»quelquefois plaifir à cet amufoment; il y a des han-ta-hans de la
» grofîcur de nos plus grands boeufs s il ne s’en trouve que dans
» certains cantons, for-tout vers les montagnes de Sevelki, dans les
» terrains marécageux qu’ils aiment beaucoup, & où la chaflè en eft
» aifée, parce que leur pefanteur retarde leur fuite. Hijloire générale des
voyages, tome X V I , page £ 0 an.
de l’É l a n i f du R e n n e . 91
Les Napiraliftes qui ont douté que l’orignal * fût l’élan,
* Les élans ou orignals font fréquens en la province de Canada,
& fort rares au pays des Murons, d’autant que ces animaux fe tiennent
& fe retirent ordinairement dans les pays les plus froids.... Les Hurons
appellent ces élans fondareinta, & les Caribous aufquoy, defquels les
Sauvages nous donnèrent un pied, qui eft creux & fi léger de la
corne, & fait de telle façon, qu’on peut aifément croire ce qu’on
dit de cet animal, qu’il marche fur les neiges fans enfoncer ; l’élan
eft plus haut que le cheval---- Il a le poil ordinairement grifon &
quelquefois fauve, long quafi comme le doigt de la main ; fa tête
eft fort longue, & porte fon bois double comme le c e r f, mais large
& fût comme celui d’un daim, & long de trois pieds ; ïe pied, en
e ft fourchu comme celui du cerf, mais beaucoup plus plantureux ;
la chair en eft courte & fort délicate ; il paît aux prairies, & vit auffi
des tendres pointes des arbres : c’eft la plus abondante manne des
Canadiens après le poiffon. Voyage de Sagard Theodat, page yoS.
_ H y a des élans à la Virginie, Hijloire de la Virginie. Orléans , 1 7 0 7 ,
page 2 1 g . — On trouve dans la nouvelle Angleterre grand nombre
d’orignaux ou d’élans. Defcriptien de l ’Amérique feptentrionale, par Drnys,
tome I ." page 2 7 . — L ’Ifle du cap Breton a été eftimée pour la
chaffe de l’orignal, il s’y en trouvoit autrefois grand nombre, mais
à préfent il n’y en a plus, les Sauvages ont tout détruit. Idem,
tome 1 ." page 1 6y . — L ’orignal de la nouvelle France eft auffi
puifTant qu’un mulet, la tête à peu près de même , le cou plus long ,
le tout plus décharné, les jambes longues, fort sèches, le pied fourchu
& un petit bout de queue , les uns ont le poil gris-blanc, les autre»
roux & noir, & quand ils vieilliffent, le poil eft creux, long comme
le dofot, & bon à faire des matelats & garnir des Telles de cheval, il
ne fe foule pas & revient en le battant. L ’élan porte un grand bois
fur fa tête, plat & fourchu en forme de main ; il s’en voit qui ont
environ une brafîè de longueur, & qui pèlent jufqu à cent & cent
cinquante livres, il leur tombe comme au cerf. Idem, tome II, page y 2 1 .
— L ’orignal eft une efpèce d’élan, qui diffère un peu de ceux qu 00