z i 6 H i s t o i r e N a t u r e l l e
fes cornes ont environ quatorze pouces de longueur,
elles fe touchent, pour ainli dire, à la bafe & font
diftantes à la pointe de quinze ou feize pouces, elles
font environnées d’anneaux & de demi-anneaux moins
relevés que ceux de la gazelle & du kevel, & ce qui
caraétérife plus particulièrement l’antilope, c’eft* que
les cornes ont une double flexion fymétrique & très-
remarquable ; en forte , que les deux cornes prifes
enfemble repréfentent a fiez bien la forme d’une lyre
antique; l’antilope a, comme les autres gazelles, le poil
fauve fur le dos & blanc fous le ventre ; mais ces deux
couleurs ne font pas féparées au bas dès flancs par une
bande brune ou noire , comme dans la gazelle , le kevel,
la corine, &c ; nous n’avons au Cabinet du R o i,’ que
le fquelette de cet animal. (Vcye^pl. x -x x v ; onpeut
voir la figure- de l’animal même dans les Mémoires pour
fervir à l’hifioire des anim. pan. I l, pag. 2 4 , pl. XXXIXJ.
11 nous paroit qu’il y a dans les antilopes, comme
dans les autres gazelles, des races ou des efpèces différentes
entr’elles. i.° Nous avons au Cabinet du Roi
une corne qu’on ne peut attribuer qu’à une antilope
beaucoup plus grande que celle dont nous venons de
parler; nous l’appellerons Lidmée, du nom, que félon
le D.' Schaw * , tes Africains donnent aux antilopes.
(Voyei
* Aux royaumes clé Tunis & d'Alger, outre la gazelle ordinaire qui
eil très-commune , il y en a encore une autre efpèce qui a Ta même
couleur & la même figure, avec cette différence pourtant qu’elle eft
de
'/Voyez ci-après la defcription & la figure , pl. XXXVI,
fy. 2)■ 2.0 Nous avons vu au Cabinet de M. le Marquis
de Marigny a, dont le goût s’étend également aux objets
des beaux Arts & à ceux de la belle Nature, une efpèce
d’arme offenfive b, compofée de deux cornes pointues
& longues d’environ un pied & demi, qui, par leur
double flexion, nous paroiflent appartenir à une antilope
plus petite que les autres ; elle doit être très-commune
dans les grandes Indes , car les Prêtres Gentilsc, portent
cette efpèce d’arme comme une marque de dignité ;
nous appelerons cet animal antilope des Indes, dans l’idée
où nous, fommes que ce n’efl; qu’une fimple variété de
l’antilope d’Afrique.
de la taille de notre chevreuil, & que fes cornes ont quelquefois
deux pied? de long; les Africains l’appellent Lidmée, & je crois que
c'ell le Strepficeros ou VAddace des Anciens. Voyage du D .r Shaw,
fdge 3 14 .
* M. le Marquis de Marigny, Commandeur dès ordres du R o i ,
Direéleur & Ordonnateur général des bâtimens de Sa Majellé.
’’ Yoyez la defcription & la figure ( pl. X X x r i , fig . g )•
‘ Les gazelles aux Indes ne font pas tout-à-fait comme celles des,
autres pays, elles ont même beaucoup plus de coeur, & a l’extérieur
on les diltingue par les cornes.; les gazelles .ordinaires les ont grifes Si
moins longues de la moitié que celles des Indes qui les ont noirâtres
& longues d’un grand pied & demi; ces cornes vont en lèrpentant.
julqu’à la pointe comme une vis , & les Faquirs & Santons en portent
ordinairement deux qui font j o i n t e s . & ils s en fervent comme
d’un petit bâton à deux bouts. Relation du voyage de Thevenot, tome I I I ,
pages i i i é f 1 1 2 ___N o t a . Celles du Cabinet de M. le Marquis
de Marigny, ne portent point d’anneaux ou dé vis, elles paroiflent
AYoir été ufées & polies d’un bout à l’autre.
Tome X II. Ec