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 du  ventre,  et  nuit  au  succès  de  l’incubation. 
   Le  même  inconvénient  résulte  de  
 la  liberté  laissée  à  ces  animaux  dans  les  tems  
 humides ;  ils  rentrent  dans  la  volière  les  plumes  
 chargées  d’eau  et  les  pieds  de*  terre ;  
 mouillent  leurs  oeufs  ou  leurs  petits,  et  salissent  
 leur  nid.  Cet  inconvénient  est  moindre  
 dans  les  Villes  que  dans  les  Campagnes,  
 pareeque  dans  les  Villes  ils  ne  volent  que  
 de  toit  en  toit  et  d’une  tour  à  l’autre. 
 Cette  cage  leur  sert  à  aller  prendre  l’air  
 et  à  s’échauffer  au  soleil,  il  est  nécessaire  
 .aussi,  quand  les  Pigeons  ne  sortent  pas,  de  
 placer  dans  la  volière  un  baquet  de  quatre  
 pouces  de  profondeur,  rempli  d’eau  qu’on  
 renouvelle  tous  les  jours.  L e s ,  Pigeons  aiment  
 singulièrement  à  se  baigner'  et  à  se  
 rouler  dans  la  poussière  pour  se  délivrer  
 des  poux  et  des  puces  qui  les  tourmentent;  
 si  au  contraire,  les  Pigeons  jouissent  de  
 leur  liberté,  on  placera  le  baquet  dans  la  
 cour  et  près  de  leur  demeure,  car  les  Pigeons  
 de  grosse  espèce,  quand  ils  se  sont  
 baignés,  qu’ils  ont  leurs  ailes  chargeas d’eau, 
 D E S   C O L O M B E S .   17$  
 regagnent  difficilement  la  volière  et  deviennent  
 quelquefois  la  proie  des  chats,  ce  qui  
 leur  arrive  encore  lorsqu’on  n’a  pas  la  précaution  
 de  les  tenir  renfermés  pendant  la  mue. 
 DES  M A L A D IE S   D E S   P IG E O N S . 
 Les  Pigeons  comme  tous  les  autres  animaux,  
 et  en  général  comme  tout  ce  qui  respire,  ne  
 sont  pas  exempts  de  maladies,  celles  qui  
 les  affectent  principalement,  sont  Favalure  
 le  chancre,  le  ladre  et  la  goutte.  La  mue  
 même  est pour  le  Pigeon  captif,  qui  ne  peut  se  
 livrer  à  toute  l’activité  à  la  quelle  la  nature  
 î’avoit  destiné  ;  une  maladie  souvent  aussi  
 cruelle  que  la  dentition  l’est  pour  d’autre  
 animaux ;  quelque  fois  un  Pigeon  meurt  après  
 avoir  longtems  souffert,  faute  d’avoir  pu  se  
 défaire  de  trois:  ou  quatre  grandes  plumes  de  
 l'aile,  on  peut  prévenir.cette  mort  en  prenant  
 l’individu  ,  et.en  Jui  arrachant  les  pennes-avec  
 soin,  de  peur  de  les  rompre  ou  de  déchirer  
 les  parties  adhérentes  par  un mouvement  trop  
 .brusque  et  trop  fort.