
COLOMBE ROUSSARD,
jpolumba Guinea J L ath,
D ’après Le Vaillant, qui a observe' cette
Colombe dans la partie de l’Afrique qu’il a visite',
nous donnons à l’espèce le nom de Roussard,
qui nous paroît plus convenable que celui de
Pigeon de Guinée, Il en est encore dé même de
3a dénomination de Pigeon à taches triangulaires,
par laquelle Edwards le désigne!' Ce dernier
joint à la description de son Pigeon une gravure
très recommandable pour Son exactitude.
Buffon ne manque pas de trouver aussi à
cette espèce des traits de ressemblance avec
les Pigeons de nos climats, mais cette fois-ci.
il établit des compparaisons avec le Ramier.
Xe Biset, quoique bien plus assorti à notre
■ Roussard, pour ce qui regarde la taille et les
formes totales, n'est pas considéré par ce naturaliste
comme le type de cé Pigeon.
Comme cette monographie est destinée à ré-
D E S C O L O M B E S , 2*5
pandre une connoissance plus parfaite sur les
espèces connues, nous désirons aussi, en
relevant les erreurs commises par les naturalistes
qui nous ont précédés , donner des
preuves non équivoques de celles-ci. ■ En
comparant donc nos figures qui représentent le
Ramier vulgaire et le Roussard, et en confrontant
notre texte avec celui de Buffon, il ne sera
pas difficile de se convaincre que l’espèce désignée
sous la dénomination de Roussard n’est pas
une de ces variétés produites par influence
des climats. Au reste, voici le sentiment
de Buffon.
„ Le Pigeon de Guinée, dit cet auteur?
étant à-demi-patu, et à peu près de la
„ grandeur du Ramier d’Europe,, nous le rapp
o r te ron s à cette espèce comme simple
„ variété, quoiqu’il en diffère par les couleurs,
, étant marqué de taches triangulaires sur les
ailes, et qu’il ait tout le dessous du corps
o-ris, les yeux entourés d’une peau rouge
„ et nue , l’ iris d’un beau jaune , le bec
„ noirâtre ; mais toutes ces différences de
,, couleur dans le plumage, le bec et les
k yeux, peuvent être regardés comme des
variétés produites par le climat.’5 9 Â