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 et  il  est  impossible  de  rendre  la  forme  naturelle  
 à  l’oiseaux,  lorsque  la  peau  n?a  pas  
 été  soigneusement  rembourrée  avec  du  cotoii  
 ou  de  la  filasse  immédiatement  après  que  les  
 chairs  en  ont  été  retirées ;  un  individu  ainsi  
 préparé  se  distingue  au  premier  coup - d’oeil  
 par  la  distance  naturelle  qu’ont  entre  elles  
 toutes  les  plumes  du  corps  ,  tandis  qu’un  
 individu  qui  n’aura  pas  subi  préalablement  une  
 semblable  préparation,  aura  la.  peau  retirée  ,  
 et  on  remarque  que  toutes  les  plumes  sont,  
 compactes  les  unes  sur  les  autres ;  il  en  est  
 généralement  ainsi  de  toutes  les  dépouilles  
 qui m’ont  pas  été  rembourrées ;  mais  la  peau  
 plus  épaisse  des  autres  espèces  d’oiseaux  
 souffre  plus  ou  moins  qu’on  l’étende  après  
 avoir  été  ramollie,  ce  qui  est  impraticable  
 pour  la  peau  des  Colombars  :  nous  croyons  
 devoir  attribuer  cette  seule  cause  la  différence  
 individuelle  dans  la  taille,  que  nous  
 avons  observée  dans  les  différentes  espèces  
 de  Pigeons,  qui  composent  cette  famille. 
 Il  en  est  de  même  pour  ce  qui  regarde  la  
 préparation  des  dépouilles  des  oisèaux  do 
 AU  C O LOMB A R   A R OM A T IQ U E .   61  
 Paradis :  quelles  erreurs  le  rétrécissement  de  la  
 peau  (sans  parler  des  autres  mutilations  que  les  
 sauvages  font  subir  à  ces  oiseaux)  n’a-t-il  pas  
 fait  commettre  aux  naturalistes '(ci) ?  Il  ont établi  
 d’après  ces  dépouilles  racornies  des  caractères  
 génériques,  que  ces  savants  auroient  été  les  
 premiers  à  rejeter  ,  s’ils  avoient  vu  un  seul  
 individu  de  ces  oiseaux  dans  un  état  parfait.  
 Il  n’est  pas  déplacé  de  donner  ici  les  différences  
 dans  les  dimensions  des  dépouilles  d’oiseaux  
 de  Paradis  grande  émeraude,  telles  qu’on  les  
 envoie  d’ordinaire  en  Europe,  comparées  avec  
 celles  prises  sur  un  individu  de  cette  espèce  
 faisant  partie  de mon  cabinet,  et  qui  a  été  préparé  
 et  rembourré  de  la  manière  usitée  pour  
 les  oiseaux  venant  des  colonies  françaises ;  cet  
 individu  unique,  quant  à  sa  pureté  et  à  ses  
 formés  naturelles,  mesure  seize  pouces,  depuis  
 la  pointe  du  bec  jusqu’ à  l’extrémité  de  la  
 queue,  et  le  volume  de  son  corps  est  pareil 
 '(<?)  Nous  exceptons  de  ceux-ci   M.  le  Vaillant^  
 qui  a  donné  les  meilleures  notions  sur  ces  oiseaux  ,  
 et  qui  les  a  décrits  d’ une  manière  â  ne  laisser  rien  
 à  désirer.  Voyez  son  Introduction  à  l’ Histoire  naturelle  
 des  oiseaux  de  Paradis.