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 espace  considérable  des  joues  ,  est  de'nue'  de  
 plumes ;  la  peau  nue  de  ces  parties  est  semée  
 de  papilles  charnues,  dont  la  couleur  est  d’un  
 beau  bleu  foncé,  foiblement  violacé;  la  queue  
 est  composée  de  douze  pennes. 
 La  tête  *  le  haut  du  cou  ,  la  gorge  et  la  
 poitrine ; sont  d’qne  belle  teinte  vineuse ;  cette  
 couleur  est  aussi  répandue  sur  le  ventre,  et  
 se  nuance  plus  foiblement  sur  les  cuisses 3  la  
 nuque  et  les  côtés  du  bas  du  cou  se  nuancent  
 en  bleu  clair  et  pourpre  tendre ;  deux  zones  
 ou  demi-lunes  se  dessinent  sur  l'extrémité  
 des  plumes  de  ces  parties' ;  la  supérieure  est  
 blanche,  et  l'inférieure  ou  celle  qui  termine  
 chaque  plume  est  bleuâtre,  avec  de  légers  
 reflets  violacés.  Au-dessous  des  orifices  des  
 oreilles  se  trouve  une  longue  tache  noirâtre,  
 placée  transversalement,  composée  de  plumes  
 très  courtes,  de  façon  qu’elle  ne  paroît  que  
 lorsque  l’animal  étend  un  peu  le  cou.  Le  haut  
 du  dos,  les  scapulaires,  les  petits  et  les  grandes  
 couvertures  des  ailes  sont  d’un  gris-brun  
 terne;  il  y   a  du  blanc  sur  le  bord  extérieur  
 des  ailes ;  le  grandes  et  les  moyennes  pennes 
 D E S   C O L O M B E S . 1  227  
 de  celles-ci  sont  noires-,  et  -toutes  son  
 bordées  de  gris  à  leur  barbes  extérieures;  le  
 dos  et  le  croupion  sont  d’un  gris-bleu  clair;  
 la  queue  est  grise  en  dessus,  et  blanchâtre  en  
 dessous  ;  l’abdomen  et  les  couvertures  inférieures  
 de  la  queue  sont  d’un  blanc  pur  ;  le  
 bec  et  Pi ri s  sont  rougeâtres,  les  pieds  et  les  
 doigts  d’ au  rouge  rembruni. 
 La  femelle  est  plus  petite  que  son  mâle;;  
 elle  a  les  couleurs  du  plumage  d’une  teinte  
 moins  v iv e ,  et  la  nudité  qui  entoure  les  yeux  
 n’est  pas  ,  à  beaucoup  près,  si  considérable  
 ni  si  vivement  colorée  que  dans  le  mâle, 
 Nous  ignorons  jusqu’à  présent  la  manière  
 de  vivre  et  les  moeurs  du  Jounud.  Edwards  
 nous  apprend  qu’il  relève  souvent  et  subitement  
 la  queue. 
 Le  Jounud  mâle  qui  nous  a  servi  de modèle  
 Se  voyoit  autrefois  dans  la  collection  du  prince  
 d’Orangc;  maintenant  il  appartient  au  Muséum  
 de  Paris.  Une  femelle  fait  partie  du  cabinet  
 de  M.  Raye  de Breukelerwaert,  à Amfterdam*