
COLOMBE KURUKURU.
Columba Purpuratai L a t h .
TJ —/ e s îles de l’Océan Pacifique nourrissent
encore la belle espèce de Colombe que Lat-
ham a nommée Pigeon à couronne pourpre.
L ’ ornithologiste anglais nous en donne une
très bonne description dans le Synopsis of
Birds. II y fait aussi mention de quelques
variéte's de ce Pigeon; le plumage de cette
espèce par oit assez susceptible d’éprouver des
changements, qui nous semblent propres aux
diverses îles que ces oiseaux habitent; vari-
e'te's au reste qui sont peut-être dues aux
différences de sexe ou d’âge.
Il ne sera pas inutile de prévenir les naturalistes
qu’ils doivent se garder de confondre
parmi ces variétés l’ espèce que nous avons
décrit dans l’article précédent ; il scroit aussi
possible qu’on vînt à la supposition, que ces
•iseaux , offerts par nous comme espèces
distinctes, ne differoient que de sexe , en
prenant (comme il nous est arrivé avant une
inspection exacte) le premier de ces Pigeons
potir le mâle , et celui de cet article pour
la femelle ; les différences qui distinguent ces
oiseaux sont cependant assez marquantes, et
nous allons les exposer afin d’éviter par la
suite toute méprise.
Le Poukiobou mesure en totalité neuf pouces
et demi, et le Kurukuru n’a guère plus
de huit pouces et demi (<3) : le premier a
la queue allongée et composée de seize pennes;
le dernier l’a plus courte, et elle n’est
pourvue que de quatorze pennes; toutes les
plumes du cou du Kurukuru, ainsi que des
variétés de ce Pigeon , sont échancrées du
bout, tandis que celles du Poukiobou, étant
sans échancrures , sont arrondies. Chez ce
dernier, les rémiges extérieures sont les plus
longues ; mais dans l’espèce du Kurukuru,
(a) Nous avons mesuré des individus de l’espèce
du Kurukuru qui n’avoient que huit pouces
d’ autres en »voient environ neuf. Cette inégalité
dans la taille, que nous avons déjà fait remarquer
ailleurs , paroît tenir i des causes purement locales,
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