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 lés  parties  basses  de  l’Abyssirfe  ou  perchés  
 sur  les  pluts  hauts  arbres,  ils  y   restent  
 sans  bouger  durant  la  plus  forte  chaleur  du  
 jour';  aux  approches  de  la  saison  pluvieuse  ils  
 quittent  cette  contre'e,  et  émigrent  vers  les  
 parties  méridionales  de  l’Afrique.  M.  Bruce  
 observe  que  ces  oiseaux  volent  en  grandes  
 troupes,  et  à  une  prodigieuse  hauteur;  leur  
 chair  est  un  mets  exquis  ,  cependant  les  
 Abyssiniens  n’en  mangent  pas,  et  ont  horreur  
 de  cette  nourriture. 
 Le  texte  du  naturaliste  français  nous  apprend 
 ,  j S  j lia  '  '  '  ■  ’  ■  ' 
 que  ce  Colombar  construit  son  nid  dans  des  
 trous  d’arbres,  qu’il  fréquente  habituellement  
 les  bois,  et  vit  isolément  par  paires,  mâle  
 et  femelle,  enfin  que  la  femelle  pond  quatre  
 oeufs  d’un  blanc-fauve  ou  isabelle. 
 En  combinant  les  descriptions  des  voyageur^  
 cités,  nous,  pouvons, conclure  que le  Colombar-  
 Waalia  fait  sa  ponte,  durant  la  saison  pluvieuse, 
   dans  la  partie.. méridionale  de  l’Afrique,  
 où  il  , vit  alors  isolément  pour  vaquer  à  
 l’ éducation  de  sa  progéniture;  qu’il  se  transporte  
 vers  le  nord  lorsque  les  jeunes  Cop 
 jombars  sont  en  état  de  fournir  à  cette  
 course  ,  et  que  daas  ces  parages  l’espèce  
 continue  à  vivre  en  grandes  bandes. 
 Nous  ne  pouvons  passer  outre  sans  réfuter  
 tme  erreur  dé  M;  Le  Vaillant  :  cet  auteur  
 dit  „   que  le  Ramier  des  Moluques  ,  décrit  
 „   par  Brisson,  tome  1«;  page  148,  et  indi-  
 ,,  que  ensuite  par  BufFon  comme  une  simple  
 „   variété  de  notre  Ramier  d’Europe,  est  en-  
 4,  eore  une  espèce  qui  appartient  à  la  
 j,  même  ;famille  de  Colombars,  ce  que  nous  
 -  avons  vérifié  sur  plusieurs  individus  que  nous  
 avons  vus  (a)f 
 Si  M.  Le  Vaillant  ne  terminoit  point  cette  
 remarque  par  une  assertion  si  positive,  nous  
 la  passerions  sous  silence  ;  il  est  cependant  
 certain  que  le  Ramier  des  Moluques  dé  Brissot»  
 n’ est  pas  un  Colombar,  comme  le  prétend  
 M.  Le  Vaillant,  mais  que  c’est  un  Pigeon  
 qui  appartient  à  notre  première  famille ;  nous  
 avons  décrit  cet  oiseau  sous  le  nom  de  Colombe  
 - Muscadivore,  espèce  à  laquelle  la  desÇfljf  
 Voyez  Le  Vaillant,  Qrniih,  J f .  v.  6.  p.  <S|.  
 article  des  Colombar». 
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