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 de  l’innombrable  quantité  de  ces  Pigeons  voya-  
 guers.  A  l’époque  de  leur  migration,  leur  
 essaim  nombreux,  dont  l’e tendue  occupe  quelquefois  
 deux  lieues  dé  terrain  sitr  un  quart  
 de  lieue  de  largeur j  obscurcit  lair.  A   la  chute.  
 du jour,  toute  une  troupe  se perche  en  peloton  
 Serré  sur  les  arbres ;  dont  les  branches  plient  
 sous  le  poids.  Le  peuple  dé  Philadelphie  a  
 coutume  de  les  abattre  de  dessus  les  toits  des  
 fraisons;  A  la  Nouvelle-Angleterre,  On  les  
 abat  durant  leur  halte  de  nuit  ;  ce  qui  n’est  
 pas  difficile,  vu  que  ces  Colombes  sont aisees  
 à  approcher,  la  fatigué  les  rendant  peu  farouches; 
   A  la  Louisiane j  on  les  suipicnd  pendant  
 la  nuit..  Quand  les  chasseurs  se  sont  assurés  
 qu’une  troüpe  de  ces  Pigeons  à  pris  possesion  
 d’un  arbre  pour  s’y   reposer  ,  ils  l’entourent  
 d'herbes  odoriférantes  ;  et  y   mettent  le  feu;  
 Les Colombes;  suffoquées par  la  fumée,  tombent  
 de  l’arbre j  et  deviennent  pour  eux  une  proie  
 facile. 
 <  Latham  s’est  trompé  èn  décrivent  la  femelle  
 Colombe  voyageuse  sous  le  nom  de  canadà  
 Write,  et  avançait,  à  cet  article,  dans  te 
 Synopsis  of  birds  v.  4,  p.  658,  que  cet  oiseau  
 (qu’il  décrit  du  reste  fort  exactement)  a  les  
 plumes  de  la  queue  d’égale  longueur.  Ce  
 naturaliste  répare  cette  dernière  erreur 
 dans  son  index,  où  il  en  fait  mention  dans  
 la  division  des  Pigeons  à  queue  en  forme  dé  
 cône. '  Brisson  décrit  succinctement  le  mâle  
 Sous  le  nom  Pigeon  sauvage  d’Amérique.  Lé  
 même  auteur  parle  un  peu  plus  loin  de  la  
 femelle,  sous  la  déno-mination  de  Tourterelle  
 du  Canada.  Nous  reconnoissons  parfaitement  
 (cette  derniers  dans  la  description  de  Brisson;  
 mais  il  a  eu  tort  de  parler  d’une  femelle  
 qu’il  croit  appartenir  à  l’espèce  de  sa  Tourterelle  
 du  Canada.  L’oiseau  que  ce  naturaliste  
 présume  être  de  ce  sexe  n’est  effectivement  
 ■ qu’une  variété  accidentelle  dans  l’espèce,  
 Variété  qui  cependant  est  assez-rare  ,  et  
 ,qUe  nous  nous  contenterons  d'indiquer  succinctement  
 ,  après  avoir  »  décrit  le  mâle  et  
 la  femelle. 
 Le  mâle  a  seize  pouces  depuis  la  pointe  du  
 bec  jusqu’à  l’extrémité  de  la  queue,  qui seule  
 en  a  huit.-  Les  ailes,  longues  de  huit  pouces,  
 aboutissent  vers  le  milieu  de  la  longueur  de  îa