
Pénélope s et de Faisans, ainsi que plusieurs
Colombes exotiques.
Sonnerai, qui a vu des oiseaux à la Nouvelle
Guinée, 11e nous donne aucun détail
particulier sur leur manière de vivre ; il se
contente de dire qu’ils n’habitent point l’île
de Banda, mais qu’ils ne se trouvent et ne
se multiplient qu’a la Nouvelle-Guinée. Cette
assertion est fausse, puisque ces oiseaux se-
trouvent non seulement à la Nouvelle-Guinée,
mais aussi dans un grand nombre d’iles-
de l’Archipel des Moluques. Labillardière en
a trouvé dans celle de Waygiou; le capitaine
Forrest à Tomogui, ou les naturels du pays E les nomment Mututu ; ils habitent aussi les îles
des Papous, où on leur donne le nom Manipi.l
Banda est la seule île où les Hollandais vont
prendre ces oiseaux pour en peupler les ménageries
de Java, où ils sont très communs. Les
colons de cette île nomment le Goura: Kroon-
vogel, ce qui signifie oiseau couronné.
Dans l’état de domesticité, 011 peut nourrir
cet oiseau de maïs, dont il est très friand;
H mange aussi de petites fèves de marais et
4e petits pois secs; il fait entendre fréquent*
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ment nn bruit sourd, produit par la colonne
.d’air qui s’échappe de sa poitrine, espèce de
beuglement ventriloque qui paraît lui être
commun avec le dindon, lequel fait un bruit
à peu prés semblable. Je n’ai jamais été à
même d’examiner la trachée artère du Goura,
dont la construction doit influer beaucoup sur la
manière dont ce son est produit, et j ’a tout
lieu de croire que cette organe a beaucoup
d’affinité avec celui des Hoccos et des
Pénélopes, dont nous ferons connoître les
différences, qui, dans ces animaux, caractérisent
les diverses formes de l’organe de la voix.
La longuer totale du Colombi - Hocco,
prise depuis le bout du bec à l’extrémité de
la queue, est de deux pieds trois pouces ;
le bec a deux pouces, le tarse trois pouces
neuf lignes ; les ailes ne dépassent pas l’orG
gine de la queue qui est arrondie. La huppe,
ou l’espèce de crête qui orne la tête de cet
animal, est composée d’une infinité de baguettes
très, minces, munies de barbes soyeuses
et désunies. Cette crête, que l’oiseau porte
constamment relevée, est un ornement qui
donne beaucoup de grâce à tous ses mouvements.