
 
        
         
		uniforme,  quelquefois  même monotone.  Images  
 vraies  de,  cette  vie,  ces  oiseaux.noqs.offrent,  
 dans  la  variation  de  leur  livrée  ,  les  moclèleà  
 des  distinctions  qui  existent  dans  l’ état  où  
 l’homme  se  trouve  place'.  Tel,  s’enorgueillissant  
 de  ses  biens  ou  de  son  savoir  ;  ressemble  
 au  Paon  qui,  en  s’admirant,  paroît  se  réjouir  .de  
 la ..splendeur  qu’il  étale -,  tandis  que  ia  Caille,  
 modestement vêtue,  dans .son  réduit  obscur,  se  
 cachant  à  tous  les  yeux,  ressemble  a  1 humble  
 médiocrité  ,  qui  tâche  de  détourner.-loin d ’elle  
 tout  étalage  de  luxe  et de  splendeur  vaine. 
 Les  Paorià,  les  Coqs  'et  les  Faisans  offrent  
 dans  leur  plumage  la  réunion  des  plus  biiliantes  
 couleurs ;  les  pierres  précieuses  ne  reluisent  
 pas  d’un  éclat  plus  radieux;  les  Pauxis,  les  
 Hocços  et  les  Pénélopes,  d’une  livrée  -généralement  
 uniforme  ont  le  plumage  brillant  dè  
 lustre  et  de  reflêts.  Lés  couleurs,  quoique  
 ternes,  qui  sont  imperceptiblement  nuancées  
 sur  le  plumage  de  l’Argus  et  de  l’Éperonnier  
 nous montrent- toutes  les ressources,  ainsi que  
 tous  .les. moyens  que  la  nature  sait  mettre  en*  
 oeuvre pour  embellir  et  pour  charmer. -La plupart  
 des Perdrix  et  des  Cailles  portent  des  couleurs 
 I N T R O D U C T I O N . 3 
 tristes;  elles  n’en  sont  pas  moins  intéressantes  
 par  le  mélange  agréable  des  teintes  dont  leur  
 plumage  est  varié.  La  nombreuse  tribu  des  
 Pigeons  nous  fait  admirer  les  couleurs  les  plus  
 fraîches  et  les  plus  vives;  le  blanc  pur,  le  rose  
 tendre,  le  pourpre,  et  le  vert  éclatant  attirent  
 nos  regards. 
 Les  parures  et  les  ornements  extraordinaires  
 que  portent  un  grand  nombre  de  Pigeons  et  de  
 Gallinacés,  prêtent  encore  des  grâces  à  tons  les  
 mouvements  de  ces  animaux,  et  en  font  des  
 objets  vraiment  dignes  de  notre  admiration. 
 Ces  oiseaux méritent  cependant  bien plus notre  
 attention,  si  nous  les  envisageons sous le rapport  
 de  l’utilité  et  des  jouissances  que  nous  serions  
 à  même  d’en  retirer :  ce  n’est qu’à  l’insouciance  
 qui  nous  est  si  naturelle,  qu’on  doit  reprocher  
 de  n’avoir  pas  dès  long-temps  mis  en  oeuvre  
 les  moyens  nécessaires  pour  nous  rendre  familiers  
 des  êtres  qui,  en  s’accoutumant  à  l’homme,  
 auroient  continué  de  vivre  sous  son  domaine,  
 et  lui  seroient  devenus  de  la  première  utilité*  
 Quel  nombre  considérable  d’espèces  de  Gallinacés  
 exotiques,  si  nous  avions  voulu  leur prodiguer  
 quelques  soins,  auroient  pu  servir  dca 
 2