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 maladie  de  vieillesse-,  les  individus  qui  en  sont  
 attaqués,  vivent  quelquefois  longtems  mais  ils  
 sont  absolument  inféconds* 
 Le  chancre,  trop  connu  par  ses  ravages,  
 mais  pas  assez  attentivement  examiné,  a  été  
 jusqu’à  présent  regardé  comme  à-peu-près  
 incurable.  On  n’a  pas  trouvé  le  moyen  de  le  
 guérir,  et  la  crainte  de  la  contagion  conduit  
 les  propriétaires,  à  tuer  impitoyablement  les  
 Pigeons  qui  en  sont  atteints,  il  scroit  extrêmement  
 utile  de  rechercher  les  causes  de  cette  
 maladie,  de  faire  connoître  les  moyens  curatifs  
 qu’il  seroit  convenable  d’employer.  Voici  
 une  recette  qu’on  m’a  assuré  avoir  été  employée  
 avec  succès,  par  un  propriétaire  qui  
 avoit  dans  son  Colombier  un  certain  nombre  
 de  Pigeons,  attaqués  de  la maladie  connue  sous  
 le  nom  de  chancre:  lorsqu’il  se  rappela  qu’un  
 homme,  au  moyen  d’une  recette  dont  il  avoit  
 fait  jusqu’à  lors  un  secret,  guérissait  radica-  
 -lement  les  Pigeons  malades t  il  parvint  enfin  
 à  obtenir  son-secret. 
 Voici  quel  étoit  son  remède. 
 Cumin,  sel  d’oseille,  huile  d'aspic,  essence 
 :  de  cochléaria  ;  le  tout  en  q u a n t i  à  peu-  
 près  égale  -,  soir  et  matin,  il  pfenoit  une  
 plume  de  l’aile  d’un  Pigeon ,  la  trempoit  dans  
 le  mélange,  et  l’introduisoit  ensuite  dans  le  
 gosier  du  malade. 
 De  cinq  individus  qu’il  à  solimis  à  l’actiôn  
 de  ce  remède,  deux  sont  morts,  trois  ont  
 :  été  guéris,  à  l ’exception  cependant  de  l’un  
 ‘  d’eux  qui  est  resté  sans  voix;  il  faut  observ 
 e r   aussi  que  la  maladie  avoit  déjà  fait  de  
 r  grands  progrès  chez  les  Pigeons  qui  n’ont  pu  
 résister  à  ce  remede,  dont  l’effet  apparent- à  
 ‘  été  de  faire  expectorer  par  les  Pigeons,  pen-  
 3  cfant  quatre  ou  cinq  jours,  une  humeur  très  
 ;  âcre  et  très  épaisse ;  à  la  suite  du  traitement,  
 il  mit  dans  l’eau  des  malades  une  petite  quantité' 
   de-  sel  de  nitîe. 
 Le  ladre  est  une  maladie  qui  pourrôit  être 
 *  regardée  comme  un  lait  répandu,  dont  qùel- 
 *  quefois  sont  affectés  lés  Pigeons ,  qui  ayant  
 perdu  leurs  petits  dès  les  premiers  jours  de 
 ;  leur  naissance,  n’ont  pu  se  débarrasser  de  la  
 pâtée  qu’ils  avoient  préparée  dans  leur  estomac  
 pour  leur  première  nourriture.  Le  moyen  dê  
 -  les  guérir  seroit  de  leur  substituer  d’autres 
 ni