
 
        
         
		famille  des  Colombes  ou  Pigeons  proprement  
 dits;  au  reste,  je  renvoie  les  naturalistes  tant  
 à  cette  description;  que  comparée  à  celle  du  
 Colombe -Gallini  roux-violet  persuadé  qu’ils  ne  
 trouveront  guère  à  ces  Pigeons  les  rapports  
 donnés  -  par  les  divers  ornithologistes,  et  
 qu’ils  s’accorderont  de  préférence  aux  vues  
 de  Brisson  ,  qui  ne  paroît  pas '  soupçonner  
 l’identité  des  espèces  mentionnées ;  ce  savant  
 naturaliste  décrit  notre  Colombe  à  Oreillon  
 bleu  avec  cette  exactitude  et  cette  vérité  qui  
 font  un  des  premiers  mérites  de  son  ouvrage;  
 nous  allons  donner  en  substance  le  texte  de  
 d’auteur  français. 
 La  longueur  de  cet  oiseau,  prise  du  bout  du  
 bec à l’extrémité  de  la  queue,  est  de dix  pouces;  
 le  bec  a  dix  lignes  et  demi;  ses  ailes,  lorsqu’elles  
 sont  pliées,  s’étendent  jusqu’aux  deux  
 tiers  de  la  longueur  de  la  queue;  toutes  les  
 pennes  de  celle-ci  sont  d’égale  longueur. 
 La  tête,  la  gorge,,  le  cou  et  la  poitrine  
 •sont  d’un  marron  tirant  sur  le  pourpre;  mais  
 les  plumes  qui  entourent  le  bas  du  cou,  c’est-  
 à-dire  la  partie  la  plus  voisine  du  corps  ,  
 Éjopt  d’un  violet  doré  très  .éclatant9  et  forment  
 comme  une  espèce  de  collier  :  .  huit  ou  
 dix plumes  d’un beau  bleu violacé  à  reflets  o’ or,  
 placées  immédiatement  au-dessous  de  l’orifice  
 des  oreilles  ,  nous  ont  paru  un  caractè  e  
 marquant  ,  c’ est  d’après  ce  caractère  que  
 nous  avons  établi  le  nom  donné  à  l’ espèc  (a).  
 Le  dos,  le  croupion,  les  couvertures  des  
 ailes  et  celles  du  dessus  de  la  queue  sont  
 d’un  brun  tirant  sur  le  roux,  avec  quelques  
 taches  noires  sur  les  grandes  couvertures  des  
 ailes  les  plus  proches  du  corps  ;  le  ventre,  
 les  cuisses  et  les  couvertures  au-dessous  de 
 (V)  La  description  de  Brisson  qui  s’ accorde  en  tout  
 autre  point  avec  celle -  ci  ne  parle  pas  de  ces  plumes  
 brillantes  qui  forment  une  espece  d’oreillon  ;  il  paroit  
 que  ce  naturaliste  à  décrit  une  femelle  de  l’ cspece,  et  
 que  celui  figuré  dans  mon  édition  en  grand  format  en  
 est  le  male  ;  cette  circonstance  est  d’ autant  plus  
 probable  vu  que  les  jeunes  Colombes  à  oreillon  bleu  
 n’ ont  point  ces  plumes  lustrées  au  dessous  de  l’ orifice  
 des  oreilles  ;  tout  le  plumage  des  jeunes,  est  d’ un  
 brun-cendré  assez  uniformément  répandu  sur  toutes  
 les  parties;  mais  les  grandes  couvertures  et  les  pennes  
 moyennes  des  ailes  sont  toujours  terminées  de  gris,  
 blaijc. 
 Î S 
 .