
COLOMBE LABRADOR.
Columba Elegans M ihï.
cV-^e magnifique Pigeon, qui, par les zones
brillantes disposées sur les ailes , ressemble
à la Colombe que j’ai décrit sous le. nom de
Lumacheîîe, en diffère cependant essentiellement,
et paroît former une espèce distincte.
C ’est au dernier voyage de decouvertes aux
Terres Australes , entrepris par ordre du
Gouvernement Français, qu’on doit la con-
noissance de cette belle espèce, dent deux
individus ont été' rapportés par les naturalistes
qui furent de cette expédition.
La Colombe Labrador est d’un tiers moins
grande que la Colombe Lumachelle ; sa longueur
totale est d’environ onze pouces ; le
bec a dix lignes, le tarse a un pouce; les
ailes pliées aboutissent vers la moitié de la
longueur de la queue , qui est foiblement
arrondie.
Le front est roussâtre clair, l’occiput est
couronné d’un.} espace ovale de couleur gris«
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une large bande couleur choco’ad prend
son origine derrière les yeux, et entoure cette
espece de diademe ; une. autre bande plus
étroite, d’un blanc pur, se dirige sur les côtés
du cou; l’espace entre l’oeil et le bec est brun;,
la nuque, les scapulaires, „ainsi qu’un large
plastron qui se dessine sur le Haut de la.
poitrine, sont de couleur brun ehocolad ; les
cotés du cou, la poitrine, le ventre et l’abdomen
sont d’un beau gris foncé; le dos, le
croupion et les petites couvertures des ailes
sont d’un brun olivâtre ; les moyennes couvertures
forment sur l’aile, lorsque celle-ci est
dans l’état du repos, deux larges bandes transversales
qui brillent de l’éclat radieux des
pierres précieuses; la première, ou la bande
supérieure, imite le chatoyant du rubis et de
l’opale, tandis que l’inférieure resplendit de»
l’éclat du saphir et dé l’émeraude; ces plumes
brillantes sont terminées d’un beau blanc*
argentin: les grandes et les moyennes.'pennes
des ailles, sont rousses sur leurs barbes inté*
rieurcs jusqu’aux trois quarts de leur longueur;
leur pointe, ainsi que les barbes! extérieures,
sont bi unes ; le dedans des ailes est d’un roiul
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