
 
        
         
		très  difficile  au  reste  à  de'terminer  quand  '  on  
 doit  faire  les  descriptions  d’après  des  oiseaux  
 lorsqu'ils  sont  secs.  Le  renflement  sensible  
 du  bec  dans  les  Pigeons  Colombars  est  forme'  
 par  la  substance  corne'e  qui  termine  les  deux  
 mandibules ;  elle  consiste  dans  une  épaisse  
 couche  ou  enveloppe  qui  engage  l’extrémité  
 du  bec ;  cette  couche  cornée  est  si  peu  
 adhe'rente  au  noyau  ou  à  la  partie  osseuse  
 du  b e c ,  que,  lorsque  ces  oiseaux  sont  secs,  
 le  plus  léger  effort  suffit  pour  emporter  cette  
 espèce de  fourreau. 
 L ’ on  nous  fera  à juste  titre  la  remarque,  que  
 le  Pigeon  décrit  par  Latham  n’a que  sept  pouces  
 et  demi,  et  que  notre  Colombar  Aromatique  
 en  a  neuf  et  demi;  il  nous  paroît  que  
 l’auteur  anglais  se  donne  bien  plus  de  licence  
 en  citant  un  individu  de  cette,  même  espèce  
 oui  fait  partie  du  cabinet  de  Sir  J,  Banks,  et  
 qui mesure  environ  dix  pouces. 
 Il  nous  paroît  aussi  que  la  variété  du Pigeon  
 à  bec  recourbé,  dont  Latham  et  Sonnini  font  
 mention,  doit  être  assimilée  au  Pigeon  à  face  
 jaune  de  Brown,  et  que  ces  diverses  descriptions  
 ont  rapport  à  la  femelle  du  Colombar 
 AU  CO LOM B A R   A R OM A T IQ U E .   59  
 Aromatique  que  nous  ne  connoissons  pas  encore  
 d’une  manière  précise. 
 Il  est  encore  nécessaire  d'observer  que  le  
 Purple - shouldered  Pigeon  de  Latham  (a)  ,  
 donné  par  cet  auteur  comme  très  analogue  
 au  ' Pompadour-Pige on  de  Brown  (qui  est  une  
 variété  de  notre  Aromatique)  *  n’a  aucun  
 rapport  avec  cet  oiseau;  le  Purple-shouldered  
 pigeon  est  de  l’espèce  de  notre  Colombar  
 Commandeur,  et  la  description  de  l'auteur  
 anglais  doit  être  rapportée  à  cette  derniere  
 espèce. 
 La  différence  de  taille  que  nous  remarquons  
 dans  les  divers  individus  de  la  même  espèce  
 est  singulière ;  il  paroît  qu’on  doit  attribuer  
 eette  différence  à  la  nature  de  la  peau  ,  et  
 nous  sommes  persuadés  qu’elle  dépend  uniquement  
 du  plus  ou  moins  de  soins  que  
 prennent  ceux  qui  préparent  les  dépouilles  
 de  ces  Pigeons  Colombars.  La  peau  de  ces  
 oiseaux  est  extraordinairement  mince  et  si  
 cassante  qu’étant  séchée,  elle  ne  peut  être  
 maniée  sans  se  déchirer  en  plusieurs  pièces  ; 
 (V)  Colomba  Phoenicoptera.  Lath.  In i.  Or»,  y.  i t  
 §•  597*  13 »  “   et  Gen.  syn.  suffi. t  y.  1 1  fi.  aOi{