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 et  bleuâtre  ;  les  couvertures  ne  sont  pas  
 frangées  de  jaune ;  le  vçntre,  ainsi  que  l’abdomen  
 est  vert ;  enfin] les  pieds  sont  d’un- brun  
 rougeâtre,  et  le  bec  entièrement  noir.  Les  
 naturalistes  français  qui  furent  de  l’expédition  
 commandée  par  le  capitaine  Baudin  ont  trouvé  
 cette  dernière  variété  du  Kurukuru  dans  l’ile  
 de  Timor. 
 Nous  avons  encore  eu  occasion  d’examiner  
 une  variété  qui  n’avoit  pas  la  plus  légère  
 apparence  de  violet  sur  la  tête  :  nous  ignorons  
 si  on  doit  attribuer  cette  différence  au  sexe. 
 Le jeune  âge  de  cette  espèce  a  le  front  coloré  
 le  gris-lilas  entouré  par  une  bande  d’ un jaune  
 ■ olivacé;  l’occiput,  le  cou  et  la  poitrine  ont  
 des  teintes  de  gris  et  de  jaunâtre  terne  ;  les  
 ailes,  le  dos  et  la  queue  sont  d’un  vert  foncé,  
 mais  peu  brillant;  toutes  les  couvertures  sont  
 frangées  de  couleur  d’ocre  ;  l’extrémité  des  
 pennes  caudales  n’a  qu’une  bande  très  étroite  
 d’un  -gris  foncé :  le  ventre  ,  l’abdomen  et  les  
 couvertures  inférieures  de  la  queue  ont  diverses  
 nuances-de  couleur  olive  et  de  gris  verdâtre;  
 Je  bec  est  gris,  et  les  pieds  sont  bruns. 
 Dans  l’individu  que  nous  avons  examiné,  
 toutes  les  plumbs  étoient  minces  ,  déliées  
 et  soyeuses ;  elles  paroissoient  indiquer  que  
 l’oiseau  se  trouvoit  encore  revêtu  de  sa  
 première  livrée ;  celles  de  la  poitrine  ne  lais-  
 soient  distinguer  que  foiblement  l’échancrure  
 triangulaire,  qui,  dans  les  individus  adultes  
 est  très  apparente. 
 Les  insulaires  des  diverses  parties  de  l’Océan  
 Pacifique,  désignent  la  Colombe  de  cet  article  
 par  les  dénominations  suivantes.  Ceux  de Tongo-  
 Taboo  lui  donnent  le  nom  de  Kurukuru,  que  
 nous  avons  adopté;  les  natifs  d’Otahiti  con-  
 noissent  l’espèce  sous  le  nom  d’Oopa  ou  Oopara.  
 Latham  nous  dit  que  ce  Pigeon  fait  sa  principale  
 nouriture  du  fruit  du  bananier,  et  qu’il  s’apprivoise  
 facilement. 
 Il  est  assez  probable  que  la  belle  Tourterelle  
 verte  dont  Bougainville  fait mention,  est  de  la  
 même  espèce  que  celle  de  cet  article:  mais  on  
 ne  sauroit  s’en  rapporter  à  des  indications  si  
 vagues.  Sonnini,  dans  sa  nouvelle  édition  de  
 Buffon,  parle  aussi  du  Kurukuru  ;  mais  cet  
 auteur  se  trompe  en  confondant  cette  espèce  
 avec  celle  que  Brown  décrit  sous  le  nom  de