
gravures, tant ses descr ptions sont calquée^
d après la nature. Les oiseaux enluminés de'
Frisch nous présentent la seule bonne gravure
qui a été donnée du Colombin ; en général,
la plupart des planches de cet ouvrage, quoique
giossierement exécutées, sont cependant
Vraies ; sur - tout celles qui ont été faites d’après
la nature.
Un naturaliste qui veut éviter toute méprise
et double emploi doit se borner à citer de
pareils auteurs dans sa synonymie. Je soutiendrai’
qu on fait plus de tort à l’étude de la nature*
Cn citant des descriptions tronquées et des indications
vagues, qu’en les vouant'à un oublr
éternel : on en voit une preuve dans la citation
de la planche d’Albin (a), qui, a en
croire-les synonymies, doit représenter notre
Colombin. Comment ces grands génies, ert
compilant dans les étroites limites de leur bibliothèque,
n’ont-ils pas vu que cette planche
d’Albin ne ressemble en aucune manière à notre
Colombe, et que l’auteur , sous un nom
différent, a figuré un Ramier qui n’avoit pàS
encore atteint l’état d’adulte ?
(O Albin , y. a. pu 45,
r Le Colombin est un peu plus fort de taille1
que le Biset ; sa longueur, depuis le bout
du bec jusqu’à celui de la queue, est de quatorze
pouces-, son vol est de deux pieds deux
pouces; le bec a onze lignes; les ailes pliées
atteignent, à un pouce près, l’extrémité des
pennes caudales; la tête est d’un- cendré-blcu-
âtre, la partie supérieure et les côtés du cou
sont d’ un beau verd, changeant en violet et
en couleur de cuivre de rosette, selon qu’ils
se trouvent exposés aux rayons de la lumière ;
la partie supérieure du dos et les couvertures
des ailes sont d’un cendré - obscur la partie
inférieure du dos, le croupion et les couvertures
du dessus de la queue, d'un cendré-'
clair; la partie inférieure du cou, depuis la
tête jusque vers le milieu de sa longueur , est
cendrée ; le reste du cou, ainsi que la poitrine,
est de couleur de lie de vin; le ven*
tre ;• les flancs, l’abdomen et les couvertures
4â dessous de la queue sont d’un cendré-clair;,
les premières grandes pennes de l’aile sont noires,
et ont leur bord extérieur blanc, toutes
les suivantes, ainsi que les moyennes, sont
cendrées. à leur origine, et noires vers leur