
 
        
         
		.  L'espèce  qui  fait  le  sujet  de  cet  article  a  
 donc  été  transportée  des  pays  chauds;  ce  que  
 nous  prouve  son  naturel  sensible  au  froid,  
 même  encore  après  une  domesticité  qui  parole  
 déjà  fort  ancienne.  Nous  reconnoissons  cet  
 oiseau,  à  ne  pas  s’y  méprendre,  dans  la  
 description  que  Brisson  donne  de  ta Tourterelle  
 à  collier  du  Sénégal,  espèce  que  Bùflbn  rapporte  
 mal  à  propos  à  sa  Tourterelle  du  
 Sénégal,  pl.  enlum.  160.  Nous  avons  déjà 
 parlé  de  cette  erreur  de  Buffon  à  l’article  de  
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 notre  Colombe  Emeraudine.  Un  naturaliste  
 moderne,  au-quel  l’histoire  naturelle  est  déjà  
 redevable  de- plusieurs  découvertes  intéressantes, 
   a  trouvé Tespcce  qui nous  occupe  vivant  
 dans *  une  entière  liberté,  et  pullulant  dans  
 l ’état  sauvage  au  milieu  des  antiques  forêts  
 de  l’Afrique  mérdionale.  Thunberg (a),  a  trouvé  
 dans  toutes  les  contrées  australes  de  l’Afrique  
 cette  Tourterelle  à  collier  :  elle  se  plaît  surtout  
 dans  les  lieux  garnis  de  buissons.  Cet  
 oiseau,  dit-il  ne  change  jamais  de‘ place  sans 
 (a)  Voyages  au  Japon  par  le  Cap  de  Bornie-  
 Espérance,  tom,  x  , p.  530, 
 rire  ensuite,  d’où  lui  vient  son  nom  spécifique  
 de  Risoria.  Ses  ris  et  ses  hou-hou  indiquent  
 le  lieu  de  sa  retraite;  sa  chair  rôtie  est  assez  
 sèche.  -  O11  peut  présumer,  en  combinant  ces  
 découvertes  avec  l’état  de  domesticité  où  ce  
 Pigeon  se  trouve  réduit  par-tout  ailleurs,  
 que  l’espèce  est  originaire  d’Afrique,  et  considérer  
 l’oiseau  décrit  par  Brisson,  sous  le  nom  
 de  Tourterelle  à  collier  du  Sénégal,  ainsi  que  
 celui  décrit  par  Le  Vaillant  pl.  268  ,  comme  
 le  type,  de  nos  Tourterelles  à  collier. 
 Sonnini  nous  apprend  qu’il  a vu  des Tourterelles  
 à collier  en Egypte,  où les habitans  les  aiment  
 beaucoup  et  en  prennent  un  soin  particulier.  
 Nous  ignorons  si  cet  auteur  a  vu  l’espèce  en  
 liberté,  ou  bien  si  elle  s’y  trouvoit  comme  
 chez  nous,  réduite  à  la  domesticité. 
 La  dénomination  de  Colombe  à  collier  pouvant  
 être  appliquée  à  plusieurs  autres  especes  
 qui  portent  aussi  de  ces  colliers  sur  la  partie  
 postérieure  du  co u ,  nous  préférons  de  nous  
 ranger  de  l'avis  de  Le  Vaillant  et  d’adopter  
 la  dénomination  de  Colombe  Blonde,  comme  
 plus  propre  à  distinguer  cette  espèce. 
 Le  Vailant  n'a  rencontré  des  Tourterelles, 
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