croisement des races ; mais quand il s’agit de
conserver ce que les amateurs appellent Pigeons
de genre, , il faut observer avec soin de
n’ y employer que les espèces dont la grosseur
est une des beautés, tandis qu’il faut éviter
le croisement, lorsque l’on veut conserver les
petites espèces, dans leur forme ordinaire. Si
au contraire, on ne cherche qu’a obtenir de
forts Pigeonneaux, il importe peu de mélanger
les races, en observant néanmoins de
donner à la femelle un mâle plus gros qu’elle.
Il scroit à desirer que la race des Pigeons
mondains fût sans défaut, car il n’est pas
rare' d’y rencontrer des individus stériles ;
d’ailleurs c’est la plus excellente race pour le
produit, et une des meilleures pour la qualité
des Pigeonneaux.
Il n’est pas évidemment prouvé que les
Pigeons domestiques soient moins fertiles quand
on les laisse aller par-ci par-l'a hors de leur
habitation, il paroitroit au contraire très avantageux
pour le propriétaire de les laisser sortir?
il en résulter oit' pour premier avantage qu’ils
feroient rarement des. oeufs clairs, pareeque
dans le Colombier, lorsqu’un mâle-coche sa
D E S C O L O M B E S . 167
femelle, il est souvent interrompu par un
autre mâle qui semble vouloir traverser sa
jouissance, ce qui empêche la communication
du germe, mais s’ils sont en liberté, ils
peuvent garder des distances où ils ne sont
par troublés.
Mais l’opinion de M. Vitry est : qu’en général
les Pigeons reternus dans une volière spacieuse
sont d’un produit beaucoup plus considérable,
que ceux, qu’on laisse vaguer suivant leur
caprice.
DE L A VOL I E R E .
La volière doit être bâtie carrément dans un
endroit de la basse - cour où le chaud et le froid
ne se fassent point trop sentir , il faut quelle
tire le jour du côté du levant ou du midi;
qu’elle soit meublée de nids de figure carrée,
assez profonds pour y asspir un Pigeon à
l’aisc ; leur nombre est ordinairement en raison
de trois par paire de Pigeons. On leur donne
communément des terrines de plâtre , des
paniers d’osier qu’on attache au mur, ou bien
on construit des cabannes dé bois, d’un pied
en tous sens : ou bien encore, on pratique des