
donnent* du sel purement et simplement, sans
aucune préparation: d’autres, ce qui vaut
encore mieux, leur pre'parent des pains com?
posés, de la manière suivante.
Prenez, par exemple, dix livres de Yesce,
ou telle autre semence farineuse que vous
voudrez; ajoutez y une ou deux livres de
cumin ; jetez les dans une vase quelconque,
^yez de la terre franche, bien corroyée et
assez mole pour pouvoir être pétrie, et
pendue telle par une eau dans la quelle vous
aurez fajt dissoudre deux livres de sel de
cuisine ; mêlez et pétrissez le tout de manière
à ce que le mélange soit égal, et les grains
bien séparés. Faites avec cette espèce de pâté
des cônes que vous exposer éz à l’ardeur du
soleil ou dans un four modérément chaud,
jusqu’à ce que toute leur humidité soit entièrement
évaporée; tenez ensuite ces cônes
ou pains dans un lieu bien sec. On en place
plusieurs dans le Colombier et dans la volière,
et le Pigeon vient les becqueter. On à reniai
que que. la. saison pendant la quelle il
1 attaque le plus est l’hiver:, pendant les
pluies de durée, lorsqu’il nourrit ses petits
D E S C O L O M B E S . 155
et beaucoup plus encore lorsqu’il est dans
la mue. Cette argile ainsi préparée n’est pas
seulement un préservatif contre les maladies,
c’est un aphrodisiaque. qui favorise les pontes ;
elle a encore l’avantage de donner une saveur,
un fumet agréable à la chair des Pigeonneaux,
aux quels ics peres et meres viennent \erser
la pâtée formée en partie des pains parfumés.
D E L A P O N T E .
Dans l’entretien général les Pigeons fuyards
rendent beaucoup plus qu’ils ne-coûtent, ils
pondent, assez communément trois fois en
été, mais généralement au mois de Mars et
au mois d’Août, la troisième ponte se fait
entre ees deux époques, mais., à des temps
fixes: deux oeufs blancs sont ordinairement
le -fruit de leur accouplement, l’un, produit
tin mâle et l’autre une, femelle, quelque fois
aussi il en nait. deux mâles ou deux femelles,
là ponte s’opère en deux jours, de manière
qu’il y à un intervalle- d’un jour entre la
ponte de chaque oeuf.
L’acte qui joint les deux sexes est toujours