
caractères une queue courte et étagé comme
les Perdrix, les ailes arondies, ayant la penne
extérieure très courte, et la troisième la plus
longue de toutes et le tarse long et lisse, on
ne pourroit admettre dans cette division plusieurs
Pigeons, qui, par l’analogie qu’ils
ont avec certaines espèces de Gallinacés ,
doivent nécessairement y trouyer leur place.
Nous avons encore des raisons bien décisives
pour en agir de la sorte, si des formes extérieures
de ces oiseaux nous passons aux moeurs
aux habitudes et à la manière de se nourrir.
L’ oiseau qui fait le sujet de cet article est,
de tous les Pigeons connus de nos jours, celui
qui, par son port ainsi que par ses moeurs,
a le plus d’analogie avec les oiseaux gallinacés.
Le voyageur cité, qui a observé ses habitudes,
l’ayant décrit de manière à ne laisser rien à
désirer, nous transcrirons en entier la parti-
descriptive de son texte, qui a rapport a lâ
manière de vivre de cet oiseau.
| „ Notre Colombi - Galline (dit Le Vaillant)
„ tient des Pigeons proprement dits, ou des
;, Colombes, par la forme de son bec, qui est
r„ absolumeut le même que chez ces derniers,
*„ et par la nature de ses plumes; mais
„ il en diffère par le. barbillon nu et
„ rouge qui pend sous son bec, par ses
„tarses plus longs que chez les Pigeons,
„ par la forme arrondie de son' corps ,
„ par le port de sa queue courte qu’il
„ tient pendante comme les perdrix portent
„ la leur, et enfin par ses ailes arron-
„ dies ; caractères qui, tous; en le rappro-
„ chant des Gallinacés, placent naturelle-
„ ment cette intéressante espèce entre les
„ Colombes et les Gallines, comme pour
„ marquer et former le passage entre ces
„ deux genres;
„ Cet oiseau niché à terre , dans un
„ petit enfoncement recouvert de bûchettes
„ et de quelques brins d’herbes sèches ,
,, sur lesquelles la femelle pond de six à
„ huit oeufs d’un blanc - roux , que le
„ mâle et la femelle couvent alternativement.
„ Les petits , qui naissent couverts d’un
„ duvet gris - roussâtre , courent ou sortir
|| de la coque ; et dès cet instant iis
ne quittent plus lé père et la mère i
„ qui les mènent par tout en les rap-
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