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 moindre  bruit;  celui  que  fait  le  feuillage  des 
 grands  arbres  qui  les  avoisinent  ,  quand  le 
 vent  souffle,  nuit  singulièrement  à  leur  tranquilite'. 
 La  forme  des  Colombiers  varie  suivant  les  
 cantons ;  il  y   en  a  de  carrés,  il  y  en  a  de  
 ronds  en  forme  de  tour;  ceux-ci  sont  préférables  
 à  cause  de  l'échelle  tournante  qu’on  y   
 place,  ce  qui  donne  la  facilité  de  s’approcher  
 de  tous  les  nids  sans  s'y  appuyer,  pour  voir  
 et  enlever  les  Pigeonneaux. 
 Les  Colombiers  à  pied  sont  ceux  ou  il  y   a  
 de  quoi  loger  des  Pigeons  depuis  le  sol  ou  rez-  
 de  chaussée jusqu’au  toit,  les autres  ne  sont  que  
 des  volières  construites  sur  quelques  bâtimens*  
 Mais,  quelle  que  soit  la  forme  que  l’on  donne  
 au  Colombier,  il  doit  régner  tout  au  tour  une  
 corniche  de  huit  à  dix  pouces  saillie,  d’abord  
 pour  empêcher  les  annimaüx  grimpsiis  d’aller  
 plus  loin,  pareeque,  ne  pouvant  se  tenir  dans  
 une  position  renversée,  ils  tombent ;  ensuite  
 afin  de  ménager  aux  Pigeons  une  espece  de  
 galerie  sur  la  quelle  ils  se  promènent  s’échauf-  
 feut  au  soleil,  et  se  reposent  en revenant  des 
 champs,  il  seroit  bon  aussi  qu'il  existât  dans  
 l'intérieur  trois  corniches  semblables,  qui  di-  
 viseroient  l’élévation  en  trois  parties,  et o ffri -  
 îoient  aux  jeunes Pigeons,  qui  n’ont  pas  encore  
 assés  de  force  et  de  dextérité  pour  rentrer  de  
 plein  vol  dans  leurs  nids,  un  lieu  de  repos d’où  
 ils  pourraient  plus  facilement  sans  faire  autant  
 d’efforts  gagner  le  gîte. 
 Toute  la  façade  des murs  doit  être  recrépie  de  
 chaux  et  de  sable,  extrêmement  unie,  pour  
 empêcher  l’accès  des  fouines,  des  belettes,  et  
 sur-tout  des  rats,  les  plus  grands  destructeurs  
 des  Pigeons.  Ces  animaux  maifaisans,  une  fois  
 introduits  dans  le  Colombier,  cassent  les  oeufs,  
 mangent  les  petits  dans  les  nids,  épouvantent  
 ceux  qui  dorment,  parce  qu’ils  n’exercent  leurs  
 ravages  que  pendant  la  nuit ;  en  sorte  que  les  
 Pigeons,  sans  cesse tourmentés,  tracassés,  finissent  
 par  déserter  le  Colombier  pour  aller  s’établir  
 dans  un  autre  où  ils  trouvent plus  de  tran-  
 quilité  pour  eux  et  plus  de  sûreté  pour  leurs  
 petits. 
 Le  Colombier  a  une  fenêtre  au  midi,  garnie  
 d’une  grille  de  ;fer  à  mailles  serrées,  à  la quelle  
 on  adapte  une  trappe  proportionnée nu volume 
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