
COLOMBE-G ALLINE
ROUX-VIOLET,
Columba Martinica. L a t h ,
HJ ^ ctffon, guidé par le désir de diminuer
les .espece nominales des auteurs, ne manque
pas d établi l’affinité d’espèce entre notre
Colombi-Gallinne roux-violet et le Biset sauvage.
Cet auteur dit: „ Qu’il y a toute appa-
„ rence que l’ oiseau désigné tire son origine
„ de nos Pigeons fuyards.” Cette comparaison
est une des plus ridicules que Buffon se soit
permise au sujet de la majeure partie des Pigeons
exotiques qu’il cite; il n’est même guère à
présumer que ce naturaliste ait jamais vu çe
Colombi-Galline ses planches enluminées n0. 16t
et 141, représentent deux mâles de l’espèce;
elles sont calquées d’apres les figures que
Brisson donne de son Pigeon roux de Cayenne,
et de celui appelé par cet auteur Pigeon violet
de la Martinique, dont le premier est le mâle,
e t l’autre la femelle de notre Colombi-Galline
toux - violet. Latham donne mal à propos
comme une variété de cette espèce le Pigeon
que Brisson nomme simplement Pigeon de la
Martinique, page 103, Ce dernier diffère de
notre Colombi - Galline de cet article „ par
tous les caractères de disparatie établis entre
cette famille et celle des Colombes. L’espèce
indiquée par Brisson appartient à la dernière
de ces divisions , nous là décrivons sous le
nom de Colombe à Oreillon bleu*
Ces Pigeons sont toujours k terre , où ils
Courent comme les Perdrix ; ils vivent par
petites troupes et se réunissent plusieurs
couvées ensemble ; le- père et la mère ne quittent
guère leur progéniture qu’au renouvellement
des feux de l’amour ; ce sont des oiseaux
trapus, à tarse long, à queue et à ailes courtes;
ils ne fréquentent les arbres que pour passer
la nuit, encore se posent-ils le plus souvent
sur le plus épaisses et les plus basses branches ;
ils pratiquent leur nid à terre, pondent deux
oeufs, et nourrissent leurs petits comme les
autres espèces de Pigeons; j’inclinerois beaucoup
à soupçonner que les jeunes Colombi-
Gallines courent plus promptement que ceux
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