
COLOMBE RAMIRET
Columba Speciosa. L a t h .
A ’article de la Colombe Colombin, j’aî
dit que le nom de Ramirct (petit Ramier)
auroit été une • dénomination plus convenable
et plus analogue à cette espèce, propre à
nos climats; mais j’ai fait observer en même
temps que ce nom de Ramiret ayant déjà été
donné par Buffon au Pigeon figuré dans sa
planche 213, il s’opposoit des difficultés pour
transférer cette dénomination à l’espèce du
Colombin.
Buffon et Latham sont les seuls auteurs
qui désignent cette espèce, encore la décrivent
ils très succinctement. Le premier de
ces naturalistes en a donné une figure pas-
sablement exacte dans les planches enluminées.
Le Ramiret male mesure en totalité treize
pouces deux lignes, la femelle n’en a que
douze et demie; les ailes dépassent de très
peu l’origine de la queue, celle-ci est courte,
presque carrée, et composée de douze
pennes.
*
Une espèce de capuchon, d’un brun violacé,
engage toute la tête jusque derrière
l'orifice des oreilles; le cou et la poitrine
sont couverts de plumes, qui par leur distribution,
font ressembler ces parties à un
tissu maillé; toutes ces plumes ont, vers
leur centre, des espèces de croissants plus,
ou moins blancs. Cette couleur blanche du
centre de chaque plume est entourée dans
celles des parties supérieures de l’oiseau d’un
large bord de couleur purpurine changeant en
violet, ct sur les parties inférieures de semblables
liserés ; mais d’un verd foncé à reflèts
violets. Le manteau, le dos et les petites couvertures
des ailes sont revêtus de plumes
d’un beau roux pourpré; les grandes pennes
des ailes, ainsi que les pennes secondaires
sont d’un cendré brun. La queue est d’un noir
brun. Le ventre, l’abdomen et les couvertures
inférieures de la queue sont blanchâtres,
mais les flancs ont des teintes violacées ; toutes
les plumes de ces dernières parties sont frangées
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