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 i,  recouvre  les  pois  et  le  chénevis,  favorise  let 
 j,  goût  qu’il  a pour  ces  graines,  mais  il  suffit *  
 »j en  attendant  que  la  semence  soit  levée,  ce  
 sj  qui  très  est prompt,  de  faire  garder  le  jardin 
 011  le  champ  par  un  enfant  dont  la  pre'sense.  
 j,  est  d ailleurs  indispensable  pour  se  garantir.  
 ,»  des  rapines  beaucoup  plus  . fortes  des  cor-»  
 ,»  beaux,  des  geais  et  des moineaux,  
 s,  Le  Pigeon  ne  va  point  non  plus,  comme  
 s,  les  moineaux,  se  percher  surxles  épis  pour.  
 „   les  éplucher  et  en  arracher  le  grain,  seules  
 », ment,  lorsque  des  blés  sont  versés  par  
 „  les  vents,  ou  les  orages,  il  s’aide  de  ses  
 »  ailes  pour  en  battre  la  paille,  et  ramasse  
 sj  Ie  grain  qui  en  tombe  ,  mais  cette  ciiv  
 constance  dont  il  profite,  nfest  que  l’ocale  
 ,,  et  accidentelle, 
 -  „   En  supprimant  le  privilège  féodal  des  Co,-  
 »,  lombicrs,  on  décréta  que  chaque  particulier  
 ,9  pouvoit  avoir  des  Pigeons,  mais  à  la  charge  
 ,»  de  les  tenir  enfermés  jpendant  le  fems  qui  
 ,,  s.eroit  déterminé*. chaque  année  par  la  coni-  
 »  rmme  du  lieu,  et  on  accorda  en  outre  à  
 „,,  tout  individu  la  faculté  de  les  tuer  sur  sa  
 »  prqprieté. 
 D E S   C O L OMB E S .   185  
 De  ces  deux  conditions,  la  dernière  se-  
 „   condoit  activement  le  germe  de  destruction  
 ,,  que  renfermoit  la  première  ,  aucune  des  
 „   considérations  de  raison  et  d’utilité  publique, 
 ,,  qui  dévoient  faire  préférer  toute  autre mesure  
 „   à  celles-ci,  ne  fût  balancée,,  tant  il  est  
 „   vrai  que  les  orages  politiques  sont  double-  
 ,, ment  funestes,  en  ce  qu’ils  nécessitent  
 j,  beaucoup  de  lois,  et  qu’ils  ne  peimettent  
 „  pas  de  les  bien faire. 
 ,,  Le  Pigeon  a  un  besoin  indispensable  d un  
 exercite  fréquent  et  fort,  destiné  par  la  
 „nature  à  se  nourrir  d’alimens  compactes,  
 „   lourds  et  d’une  digestion  difficile,  elle  n’a  
 „  pas  seulement  voulu  que  la  force  de  ses  ailes  
 servit  à  le  défendre  contre  .les  nombreux  
 .  ennemis ;  elle  a  voulu  encore  que  leur mou-  
 „  vement  contribuât  à  l’action  de  1 estomac  
 sur  les  alimens. 
 La chaleur dont le Pigeon  » est pourvu,  attire 
 ,  sur  lui  une  multitude  d’insectes  pernicieux,  
 qui  le  rongent  lorsqu’il  est  privé  du  grand  
 „   air  et  de  l’usage  des  bains,  aussi l’expérience  
 „  à  prouvé  que  son  amour  pour  la  propreté  
 „  n’est  pas  seulement  de  sa  part un  penchant 
 ta  s