
9, dans les chanvres, le peu de terre dont on.
i, recouvre les pois et le chénevis, favorise let
j, goût qu’il a pour ces graines, mais il suffit *
»j en attendant que la semence soit levée, ce
sj qui très est prompt, de faire garder le jardin
011 le champ par un enfant dont la pre'sense.
j, est d ailleurs indispensable pour se garantir.
,» des rapines beaucoup plus . fortes des cor-»
,» beaux, des geais et des moineaux,
s, Le Pigeon ne va point non plus, comme
s, les moineaux, se percher surxles épis pour.
„ les éplucher et en arracher le grain, seules
», ment, lorsque des blés sont versés par
„ les vents, ou les orages, il s’aide de ses
» ailes pour en battre la paille, et ramasse
sj Ie grain qui en tombe , mais cette ciiv
constance dont il profite, nfest que l’ocale
,, et accidentelle,
- „ En supprimant le privilège féodal des Co,-
», lombicrs, on décréta que chaque particulier
,9 pouvoit avoir des Pigeons, mais à la charge
,» de les tenir enfermés jpendant le fems qui
,, s.eroit déterminé*. chaque année par la coni-
» rmme du lieu, et on accorda en outre à
„,, tout individu la faculté de les tuer sur sa
» prqprieté.
D E S C O L OMB E S . 185
De ces deux conditions, la dernière se-
„ condoit activement le germe de destruction
,, que renfermoit la première , aucune des
„ considérations de raison et d’utilité publique,
,, qui dévoient faire préférer toute autre mesure
„ à celles-ci, ne fût balancée,, tant il est
„ vrai que les orages politiques sont double-
,, ment funestes, en ce qu’ils nécessitent
j, beaucoup de lois, et qu’ils ne peimettent
„ pas de les bien faire.
,, Le Pigeon a un besoin indispensable d un
exercite fréquent et fort, destiné par la
„nature à se nourrir d’alimens compactes,
„ lourds et d’une digestion difficile, elle n’a
„ pas seulement voulu que la force de ses ailes
servit à le défendre contre .les nombreux
. ennemis ; elle a voulu encore que leur mou-
„ vement contribuât à l’action de 1 estomac
sur les alimens.
La chaleur dont le Pigeon » est pourvu, attire
, sur lui une multitude d’insectes pernicieux,
qui le rongent lorsqu’il est privé du grand
„ air et de l’usage des bains, aussi l’expérience
„ à prouvé que son amour pour la propreté
„ n’est pas seulement de sa part un penchant
ta s