
des pigeons considérés relativemen
t À L’ÉCONOMIE POLITIQUE.
Dans le nombre des auteurs qui ont écrit eu
faveur des Colombiers, nous citerons avec recon-
noissance M. Beffroy, ex - législateur , qui a lu
un mémoire fort intéressant sur cet objet à la
société' d’agriculture du département de la Seine,
dont ïl est membre, il nous a permis d’en extraire
ce qu’on,- va lire ; c’est lui qui parle :
„ On a plaidé souvent dans les contrées
„ agricoles la cause des Pigeons fuyards ac-
„ cusés pour être les plus grands ennemis des
„ cultivateurs; on a démontré l’injustice de
„ la proscription portée contre ces animaux-,
„ et la ‘fausseté des motifs sur les quels avoit
„ été fondé l’arrêt de leur bannissement; en
a'observé avec vérité, et en leur faveur,
- „q u ’ils n’étoient'point pulverateurs; que ne
„ grattant jamais“ la terre, ils., ne pouvoient
„ découvrir le grain.
„ Extrêmement timide, le Pigeon ne peut
„ donc-que suivre de loin le semeur, ou le
„ moissonneur, et en escamoter quelques
„ grains à la dérobée, avant que la herse les
„ ait recouverts, ou marcher à la suite des
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„ glaneurs, pour profiter des grains que U
„ haie desséchée et la secousse de la faucille
„ auront détachés de Pipi. Cette espèce de
„ picorée est certes très - innocente, et ne
„ meritoit pas toute la sévérité dont on a
„ usé envers une race précieuse d’oiseaux.
„ A quelqu’époque de l’année que l'on ou-
„ vre un Pigeon, soit au teins de la moissçn,
„ soit même à celui des semailles, on trouve
„ toujours dans son estomac, au moins huit
„ fois autant de nourriture formée de la graine
„ des plantes parasites qu’on en trouve » en
„ -granulées à l’usage de l’homme, encore ce
„ qu’on y rencontre de cette espèce est il près-
„ que toujours de mauvais grain. On y trouve
„ aussi une quantité assez forte de petits
„ graviers ou de débris de pierres gypseuses,’
,, qui servoient sans doute de noyaux à des
„ molécules de sel, dont le Pigeon est très
„ friand.
„ On peut donc considérer cet oiseau comme
„ le meilleur sarcleur, et le plus utile que
„ le laboureur puisse employer, car ce ne
,, sont par les herbes, qu'li enlève eorhme
„ la main de l’homme qui en laisse les
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