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 neuf  lignes ;  la  queue  est  très  courte  et  peu  
 e'tage'e ;  les  ailes  pliées  atteignent  à  son  extrémité'; 
   les  longues  plumes  du  cou  qui  forment  
 le  camail  ont  l'extrémité  de  leurs  barbes  
 désunies  et  soyeuses  comme  dans  les  
 Coqs.  La  couleur  du  plumage  est,  en  général  
 ,  d’un  beau  vert - foncé  changeant  en  
 bleu - purpurin  et  en  cuivre  de  rosette;  les  
 grandes  pennes  des  ailes  sont  d’un  noir-bleuâ 
 t r e ,  à  légers  reflets  de  vert-doré;  la  
 queue  est  d’un  blanc  pur,  le  bec  noir  et  
 l’iris  de  couleur  noisette;  l’oeil  est  entouré  
 d’un  espace  nu  d’un  brun-terne,  le  tarse  
 couvert  d’écailles  exagones  est  d’un  bleu-  
 • noirâtre  ainsi  que  les  doigts  ;  les  ongles  sont  
 jaunes. 
 J’ai  vu  vivants  plusieurs  oiseaux  de  cette  
 espèce.  M.  Ameshof  en  avoit,1  il  y  a  quel-  
 1 qucs  années,  rassemblé  seize  individus  dans  
 sa  ménagerie.  Ces  Pigeons  ne  se  perchent  que  
 pour  passer  la  nuit,  encore  doit-on  avoir  soin  
 de  placer  les  juchoirs  qui  leur  sont,  destinés  
 à  un  pied,  ou  tout  au  plus  à  deux  pieds  de  
 terre;  ils  font  entendre  un  recoulement  sourd, 
 qui  n’est  pas  à  beaucoup  près  aussi  agréable  
 que  celui  de  nos  Colombes - Ramiers ;  ce  sont,  
 du  reste,  des  animaux  stupides,  fort  tranquilles  
 ,  dout  le  naturel  peu  farouche  est  susceptible  
 d’être  cultivé  en  domesticité.  Us  
 deviendraient  un  ornement  brillant  dans  nos  
 volières,  si  on  pouvoit  parvenir  à  les  faire  
 propager  dans  nos  contrées  ;  mais  jusqu’ici  
 noirs  n’avons  point  d’exemple  qune  ces  beaux  
 oiseaux  aient  produit  hors  de  leurs  pays  natal;  
 j ’ai  néanmoins  lieu  de  croire  qu’avec  les  soins  
 nécessaires  rien  ne  seroit  plus  facile ;  la  volière  
 de mon  Père  a  fourni  des  exemples  plus  extraordinaires  
 d’oiseaux  qui  y  ont  propagé ;  diverses  
 espèces  de  Loxies  des  Indes,  plusieurs  Frin-  
 gilies  de  la  Zone  Torride,  et  quelques  Pigeens  
 exotiques  y  ont  prodift  une  quantité  de  petits;  
 les  Paddas  de  la  Chine  le  Cardinal  rouge  et  noir  
 du  Cap  de  Bonne-Espérance,  y   pulluloient  
 comme  dans  leur  pays  natal. 
 Le  Colombi - Galline  à  Camail  habite  l’île  
 de  Sumatra,  celle  de  Nicobar,  située  au  
 nord  de  cette  dernière,  ainsi,  que  plusieurs  
 lies  du  vaste  Archipel  des Moluques, 
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