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 procurer  de  la  vermine,  qui  incommode  
 quelquefois  la'couveuse,  au  point  de  lui  faire  
 abandonner  ses  petits,  il  ne  faut  pas  négliger  
 non  plus  de  changer  leur  eau,  le  plus  
 souvent  possible  en  été',  et  de  la  faire  dégeler  
 plusieurs  fois  par  jour  dans  les  grands  
 froids. 
 On  aura  le  soin  aussi  de  ne  pas  enlever  
 les  Pigeonneaux  sans  nettoyer  sur  le  champ  
 leur nid  et  y   mettre  de  la  paille  fraîche  parceque  
 les  pères  et  mères  tiennent  aux  nids  
 dans  les  quels  ils  ont  déjà  élevé  leur  famille:  
 avec  cette  précaution  et  cette  propreté  que  
 je  n’hésite  pas  de  conseiller  de  porter  à  l’excès  
 :  jose  affirmer  qu’il  est  rare  d’avoir  des  
 Pigeons  attaqués  d’autre  maladie  que  de  l’incurable  
 vieillesse;  il  y   a  des  espèces  de 
 Pigeons  qui  mettent  beaucoup  de  paille  dans  
 leur  nid,  d’autres  qui  n’en  mettent  que  
 quelques  biens;  il  est  bon  alors  d’avoir  la  
 précaution  de  les  dégarnir,  quand  il  y  en  
 trop,  parceque  les  oeufs  pourroient  tomber  
 et  se  casser,  et  d’en  mettre  quand  il  ni  en  
 à  point,  parceque  les  oeufs  à  nu  sur  la 
 planche,  roulent  de  dessous  la  femelle,  qui  
 ne  peut  les  embrasser  comme  il  faut,  sc  
 refroidissent,  et  ne  sont  plus  bon  à  rien.  
 Pour  éviter  ces  inconvéniens,  en  fera  bien  
 de  leur  préparer  leurs  nids  soi  même;  de  
 rompre  la  paille,  afin  qu’elle  se  prête  mieux  
 à  la  forme  qu’on  veut  leur  donner,  et  que  
 les  oeufs  ne  puissent  glisser  entre,  ce  qui  
 arrive  quand  elle  n’a  pas  été  préalablement  
 brisée. 
 Quand  on  peuple  une  volière,  ou  qu’on  veut  
 remplacer  les  Pigeons  invalides,  on  conserve  
 ordinairement  les  Pigeons  nés  en  Septembre  
 ou  Octobre,  pareequ’ils  sont  dans  toute  leur  
 force  au  mois  de  mars  suivant,  d’autres  préfèrent  
 les  Pigeons  nés  au  printems,  à  . cause  
 que  leur  accroissement  n’a  point  été  suspendu  
 par  le  froid. 
 On  doit  avoir  le  soin  surtout  de  ne  jamais  
 souffrir  dans  la  volière,  ni  plus  ni  moins  de  
 mules  que  de  femelles,  et  de  n’y  tenir  que  
 des  ménages  assortis,  un  ou  deux  mâles  non  
 appareillés  suffisent  pour  porter  le  trouble  dans  
 toute  l’habitation  et  pour  déranger  toutes  les  
 pontes ;  aussi  quelques  amateurs  ont  ils  la