
 
        
         
		Toutes  les  plumes  de  la  tâte,  du  cou  et  
 de  la  poitrine,  sont  longues,  étroites,  et  
 sc  terminent  en  pointe.  Leur  forme  est  extra-*  
 ordinaire.;  l’extrémité  est  dure,  cartilagineuse  
 et  .polie;  elle  paroît  former  un  prolongement  
 aplati  de  la.  baguette ;  sa  substance  ressemble  
 jpx  appendices  lustrés  qui  terminent  quelques  
 plumes  alaires  du  Jctseur  de  Bohême,  
 ainsi  qu’a  ces  larges  lames  cartilagineuses  dont  
 est  pourvue  une  espèce  de  coq  sauvage  des  
 Indes.  Nous  aurons  occasion,  dans  la  suite  
 de  cet  ouvrage,  de  faire  connaître  plus.particulièrement  
 cette  intéressante  espèce. 
 - -La  -Colombe - Hérissée  mesure  en  totalité  de  
 douze  à  treize  pouces.  Sonne rat  s’abuse  eti 
 disant  que  sa  taille  est  plus  forte  que  celle  du 
 canton.  Cette  espèce  se  couche  au  bois ;  mais  elle  se  
 répand  en  grandes  troupes  dans  les  plaines,  et  se  
 nourrit  de  bayes  et  de  semences,  Cinq  individus,  
 les  seuls  que  j ’ai  pu  tuer  dans  leurs  bandes  très  difficiles  
 à  approcher  à  portée  du  fu s il,  n’ avoient  dit  
 inoinsL,  dans  l ’ estomac  que  des  petites  bayes  et  différentes  
 graines,  notamment-#  celles  d’ une  espèce  de  
 li-anne  fort  commune  dans  tout  le  pays  des  namaquois*  
 i'aiUi  orn.  d’af,  v,  6.  P.  53.. 
 Ramier  vulgaire.,  Latham,  eiï  copiant  le  
 voyageur  cité,  commet  la  même  erreur:  lé  
 bec  de  notre  oiseau  avoit  un  pouce  depuis  la  
 pointe  jusqu’aux  angles  des  deux  mandibules,  
 qui  se  trouvent  engagées  dans  une  peau  nue ;  
 cet  espace  dénué  de  plumes  se  prolongue  sur  
 les  joues  ;  et:  aboutit  derrière  l’orifice  des  
 oreilles:  celles-ci  sont  seulement  recouvertes  
 de  quelques  poils  ;  les  ailes  atteignent  vers  le  
 milieu  de  la  queue,  dont  toutes  les  pennes  
 sont  d’égale  longueur  ;  le  tarse  est  couvert  de  
 plumes  jusque  vers  l’origine  des  doigts.  La  
 tète,  le  cou  et  la,  poitrine  sont  d’un  beau  
 gris  blanchâtre;  le  reste  du  corps,  les  ailes  
 et  le  dessous  de  la  queue  sont  d’ûn  beau  
 bleu-violet  foncé;  les  grandes  pennes  alaires  
 11’ont  de  cette  couleur  que  sur  leurs  barbes  
 extérieures,  les  barbes-intérieures .étant  noirâtres. 
   La  queue,  en  dessus,  est  colorée  d’un  
 rouge  cramoisi  vif;  les  baguettes  des  pennes  
 du  centre  sont  d’un  bleu  foncé,  mais  celles  
 des  plumes  latérales  sont  de  la  même  couleur  
 que  leurs  bal’bes  ;  la  partie  nue  des  joues  
 est  couverte  d’une  peau  lisse,  colorée  d'un  
 fouge  incarnat;  les  yeux,  placés  au  centre