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du corps, des taches d’un vcrd éclatant; les
pennes secondaires de l’aile sont rousses, et
c’est la couleur de toute sa partie intérieure;
les rémiges sont d’un gris-brun sur leurs
barbes extérieures ; le croupion, d’un gris
cendré , est traversé de deux bandes noirâtres
; les couvertures supérieures de la queue
portent également deux bandes noires sur fond
gris ; les pennes caudales sont toutes noires
en dessous, excepté la. plus extérieure de
chaque côté, qui est blanche à son côté extérieur
, depuis son orgine jusqu’aux deux
tiers de sa longueur ; en dessus, les deux
du milieu sont brunes, et les latérales sont
gris-brun à leur origine, et norâtres vers
leur bout; le bec est noir-brun; les yeux
sont rougeâtres, et les pieds d’un rouge-
vineux.
La femelle est plus petite que le mâle, et
lui ressemble en tout, à l’exception que les
taches vertes des ailes sont chez elle plus
petites que chez ce dernier. Le mâle fait
partie de ma collection, et la variété appartient
à M. Dufresne, naturaliste.
Une variété de cette espèce , diffère eu
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ce eue la totalité du plumage est d’un teinte
plus claire. Un ton vineux y domine généralement
par demie-teintes; les couvertures
inférieures de la queue sont noires, et les
grandes taches brillantes répandues sur les
couvertures des ailes sont, dans cette
variété, d’ un beau violet à reflets pourprés;
du reste, elle ressemble en tout à notre
Émeraudine décrite ci dessus.
„ La Colombe Émeraudine, dit Le Vaillant,
„ est très abondante vers les rivières du
„G am to s , du Louri et du Van-Staadcn;
„ on en voit aussi beaucoup sur les bords de
„ la petite et de la grande rivière des Pois-
I sons, et dans tout le pays des Cafres ;
„ elle niche dans les buissons et sur les ra—
„ mifications du Gaulis, et pond deux ceufh
,, blancs. Le roucoulement du mâle s’exprime
de la manière la plus touchante ; c est une
„ suite de sons langoureux cou-cou-cou-
, cou répétés à perte d’haleine , et en bais-
„ sant insensiblement la voix. Ces sons rem-
„ plissent tellement l’air environnant, que,
„ malgré que l’oiseau les exprime souvent
près de vo u s , car il est peu farouche,
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