
Si les différences de couleur dans Ie plumage,
h bec et les yeux, ne sont point d’une
conséquence majeure, et que, pour former
du Roussard une espèce distincte de celle du
Ramier, il soit besoin d’autres preuves de
dissemblance, on pourroit encore ajouter; que
Je Roussard est plus petit, qu’il a les ailes
PjUS longues, en proportion de sa taille,
qu’il a une nudité considérable à l’entour des yeux ;
que toutes les plumes de la poitrine et du cou sont
autrement conformées ; enfin qu’il n’est pas même
modelé sur les formes, de notre Ramier indigène.
M. Le Vaillant, qui a observé le Roussard
dans son pays natal, pourra nous donner des
renseignements exacts sut les manières de
vivre de cette espece. Nous sommes au
reste persuadés que ce naturaliste est de notre
avis relativement aux dissemblances que nous
trouvons entre l’espèce du Ramier et celle du
Roussard. M. Le Vaillant ne nous ayant
communiqué qu’une note peu circonstanciée
relativement à l’espèce de cet article, nous
renvoyons- nos lecteurs, pour ce q„i peut
concerner plus amplement les moeurs du Rous-
§ar4* à la partie descriptive , dejs Pigeons
D E S C O L O M B E S . 21?
africains-, qui doit paroître incessamment dans
l’Histoire naturelle des Oiseaux d'Afrique («).
Le Roussard hibite dans toute l’étendu de
la parti méridionale de l’Afrique, depuis le
Cap de B o n n e -Espérance jusqu’à la rivière-de
O ) Le Ramier Roussard dit Vaillant est nommé
dans toiite la colonie du Cap: Bosch ~Duif, Wilde
Duify (Pigeon de bois, Pigeon sauvage} nom que
les Hoiiandais donnent aux: Ramiers en Europe ; cette
espèce est très abondante dans toutes les terres des
environs d u ,Cap , et dans l’ intérieur du pays partout,
enfin ou l’ on cultive le blé et l’ orge, sur les quels
ces oiseau se jettent réunis en grandes bandes, desorte
iqu’ ils sont le fléau des cultivateurs africains. Pendant
le jour ils sont donc toujours en plaine, et ne rentrent
au bois, dans les pays boisés, que pour y passer
la nuit; et dans ceux ou il n’y à pas de bois, ils
se retirent parmi les rochers, de sorte qu’ ils nichent
où sur les arbres , ou dans les rochers, suivant le*
localités du canton on ils se trouvent; la ponte est
<de deux oeufs blancs.
A juger d’après les détails que M. Le Vaillant
donne de ce Pigeon, l’ espèce seroit succeptible d’ être
ellevée comme nos Pigeons des Colombiers, et serait
en Afrique ce que sont en Europo nos Bisets, a
demi domestiques»
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