
Colombe étrangère à l'Europe, je n’ai pu en
faire usage pour celle-ci..
Le Colombin est un oiseau qui aime la société
de scs semblables-, aussi , les vo it-on
voler en grandes bandes soit à leur arrivée
soit à leur départ, plusieurs Couvées d'un
meme canton se réunissent pour ces voyages,
ils ne voient que de jour, la nuit, le repos
leur est nécessaire,, c’est le plus souvent
dans les bois de haute futaie qu’ils font leurs
Haltes; dans le mois d’octobre le Colombin
emigi e pour chercher sous un ciel plus doux
une nouvelle abondance de nourriture ; vers,
le mois de mars on les voit revenir également
par grandes bandes et choisir de préférence
ies memes cantons où ils ont vécu l’année précédente;
quinze jours ou trois semaines après leur
arrivée, la bande se séparé et chaque couple se
y met en devoir de vaquer à la reproduction de
l’espèce; ils habitent et nichent de préférence
dans les bois^ et le plus particulièrement dans
ççu,x à haute futaie, qui se trouvent dans les
environs dçs champs et des terres labourées.;
leur nid est comme je l’ai dit plus haut. pos,é
pur les brandies des arbres ou bien dans u*
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trou vermoulu, mais ils ne nichent jamais
dans les trous de vieilles tours er dans les
masures, cette habitude est seule propre air
Biset 5 en Allemagne dans les contrées où il
11’y a point de grands bois, ils choisissent
souvent les trous des arbres fruitiers répandus
dans les champs, plus-tôt que de faire usage
d’un gîte que leur offre quelque vieux château
avoisinant; leur nourriture consiste en
joutes sortes de graines, tel que seigle, froment*
garrasin, avoine, pois, lentilles, chanvre, &c.
ç’est en quoi ils ne diffèrent point du Biset.'
Le Colombin.fait deux pontes par an, l’incubation
dure comme chez les Pigeons de
Colombiers, dix-sept où dix - huit jours , les,
jeunes sont en état de voler à l’âge d’un mois ;
Ja chair de ccs oiseaux est préférable à celle
du Ramier, et a un goût très exquis.
De tous les auteurs qui ont décrit cette
espèce, il n’y a que Brissondont l’exposé
fidèle rend parfaitement bien l’oiseau. Çe naturaliste
a décrit le Colombin avec cette vérité
et, cette- exactitude qu’on trouve répandure
dans tout son livre ; on peut meme, en
consultant l’ouvrage de Basson, se passer de