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 encore  pu  subdiviser  ce  dernier  en  deux  autres  
 genres  ,  que  l’inspection  seule  des  peaux  desséchées  
 paroît  indiquer  assez  clairement,  quand  
 même  on  ne  prendroit  pas  garde  aux  différences  
 qui  existent  dans  les  moeurs  de  ces  oiseaux.  
 Tous  les  nomenclateurs  modernes  continuent  à  
 ranger  les  Coqs  dans  le  genre  Phasianus ;  ils  
 font  de  TÊperonnier  un  Paon,  de  l’Argus  un  
 Faisan; ils prennent  plaisir  à mêler indistinctement  
 lesMoccos  aux Pénélopes ,  et ceux-ci se trouvent  
 souvent  place's  parmi  les  Faisans  ;  ils  transforment  
 les  Perdrix  en  Pigeons  et  placent  la  femelle  
 dans  un  genre  différent  de  celui  ou  se  trouve  
 le  mâle  etc. 
 Il  paroît  que  les  Pigeons  et  les  Gallinacés  
 habitent  de  préférence  les  parages  de  la  zone  
 torride:  l’Asie  méridionale,  les  îles  de  l’Archipel  
 indien,  le  vaste  empire  de  la  Chine,  et  
 la  partie  de  l’Afrique  située  entre  les  tropiques,  
 sont  les  lieux  principaux  de  leur  demeure ;  ils  
 ne  sont  nullepart  en  aussi  grande  abondance»  
 et  leurs  espèces  y  sont  multipliées.  L ’Europe  
 et  l’Amérique  nourrissent  aussi plusieurs  oiseaux  
 gui  appartiennent  à  ces  contrées;  P Amérique 
 I N T R O D U C T I O N .   7  
 Surtout  fournit  peu  d’oiseaux  qui  puissent 
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 être  comparés  à  nos  Faisans  et  a  nos  
 Perdrix;  les  Hoccos  et  les  Pénélopes  sont,  
 dans  cette  partie  du  globe,  les  représentants  
 des  véritables  Faisans,  tandis  que  les  Tinamons  
 et  les  Colombi - Gallines  y   remplacent  les  
 Perdrix. 
 Ce  traité  complet  renfermera  tous  les  oiseaux  
 Gallinacés  y   compris  les  Tridactyles  ou  les  
 Tumix.  Ceux-ci  termineront  le  chaînon  qui  
 lie  imperceptiblement  : toutes  ces  petites  familles. 
   Les  Pigeons,  placés  dans  un  ordre  différent, 
   forment  une  tribu  qui  se  lie,  par  son  
 naturel  et  par  plusieurs  de  ses  habitudes,  à  la  
 nombreuse  famille  des  Gallinacés;  ces  beaux  oiseaux  
 n’ont  pas  jusqu’ici  attiré  l’attention  particulière  
 du naturaliste ;  leur  classification  en  sous-  
 ordres  est  encore  très  défectueuse.  La  monographie  
 complète  des  Pigeons  laquelle  forme  le  
 premier  volume  de  cet  ouvrage,  prouvera  que  
 ces  oiseaux  ont  des  rapports  avec  les  Gallinacés,  
 que  plusieurs  des  petites  familles  ou  sous-divisions  
 y   tiennent  de  fort  près,  même  qu’il  y  a  
 des  Colombes  qui,  par  leur  caractère  extérieur,  
 appartiennent  indubitablement  à  l’ordre  des  Pia  
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