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 avo:r  fait  secher,  en  les  battant  avec  le  fléau;  
 cette  nourriture  ranime  leurs  forces  pendant  la  
 fioid,  et  ne  les  empêche  pas  de  pondre  comme  
 on  l’à  cru. 
 Dans  les  pays  secs,  ou  dans  ceux  où  l’eau  
 des  fontaines,  des  ruisseaux,  ect.  est  très  
 éloignée,  on  fera  bien  d’avoir  dans  le  Colombier  
 une  ou  plusieurs  pompes  fait;es  de-la même  
 manière  que  celles  dos  volières  ordinaires, mais  
 beaucoup  plus  grandes  et  en  nombre  proportionné  
 à  celui  des  Pigeons.  On  peut  encore  à  
 défaut  de  pompes-,  établir  dans  la  cour  et  près  
 du  Colombier  de  petits  réservoirs  en  bois  ou  
 en  pierre,  les  remplir  d’eau  chaque  jour  et  
 les  laver. 
 Prèsque  tous  les  animaux  aiment  le  sel:  les  
 Pigeons  sur  tout  ont  un  goût  tellement  décida  
 pour  cette  substance,  qu’on  les  voit  après  
 cinq  ou  six  lieurs  de  trajet  gagner  les  bords  dé  
 la  mer?  en  chercher,  dans  les  falaises,  et  rester  
 des  heures  entières  sur  les  détritus  des  efflorescences  
 des  pierres  salines.  Une  antre  
 preuve  de  ce  'penchant  pour  le  sel,  c’est  la  
 induite   que  tiennent  les  Pigeons  fuyards j  dans 
 xme  partie  de  nos  provinces  méridionales,  dés-  
 que  le  mois  d’octobre  arrive,  et qu’ils  commencent  
 à  éprouver  les  impressions  du  froid,  tous  
 quittent  leur  pays  et  viennent  se  répandre  
 dans  les  Pigeonniers  de  la  basse  province  ou  
 il  existe  des  fontaines  d’eaux  salées,  profiter  de  
 la  nourriture qu’on  leur  donne,  s’en  retourner,  
 et à  l’approche  du  printems  regagner  leur  ancien  
 gite, pour y faire  des pontes fréquentes et  suivies.  
 Cet  attachement  pour  le  lieu  qui  les  à  vu  naître  
 est  si  impérieux,  que  non  seulement,  ils  
 veulent  y   retourner ,  mais  qu’ils  ne  manquent  
 jamais  d’emmener  avec  eux  nombre  de  leurs  
 hôtes  pour  recruter  leur  colonie  nomade.  
 Quel  est  cet  instinct  qui  les  gouverne  si  
 fort,  si  ce  n?est  l’appât  du  sel  dont  ils  sentait  
 la  nécessité ?  On  ne  sauroit  douter  d a-  
 près  cela,  qu’il  ne  leur  soit  très  salutaire.  Or  
 puisqu’on  à  soumis  le  Pigeon  à  la domesticité,  
 il  est  bien  juste  de  le  faire  participer  à  tous  
 les  avantages  de  la  civilisation,  s’il  est  permis  
 de  m’exprimer  ainsi,  et  de  ne  négliger  aucun  
 des moyens  propres  à  l’attacher  à  sa demeure. 
 Dans  les  pays  ou  il  n’existe  pas  de  fontaines  
 d’eaux  salées,  plusieurs  personnes  leur 
 *  ;?