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 espèces  qui  forment  la nuance  ,  et  lient 
 entre  eux  leurs  différentes,  tribus),  il  est  
 néanmoins  hors  de  tout  doute  que  les  
 Colombi - Gallines  tiennent  aux  Pigeons  par  
 des  caractères  trop  marquants  pour  se  permettre  
 de  les  en  se'parer  par  des  caractères  
 génériques  propres  à  toutes  les  espèces. 
   Nous  avons  déjà  dit  que  ces  oiseaux  
 ‘different  entre  eux  par de  très  légères 
 nuances  ,  et  que  nous  ne  les  avons  réunis  
 dans  une  même  section,  que  par  rapport 
 à  leur  plus  ou  moins  d'affinités  avec  les  
 Gallinacés. 
 Le  Montagnard  est  un  oiseau  silencieux  et  
 farouche;  il  est  i9nquit  en  captivité.  Sa 
 manière  d’être  dans  cet état indique  un 
 'naturel  craintif  et  peu  sociable.  Accoutumé  
 ‘à  vivre  sur  les  montagnes  et  dans  les  lieux  
 isolés,  il  est  dans  une  agitation  contituelle;  
 le  moindre  bruit  ou  la  présence  de  l’homme  
 l ’effarouche;  toujours  blotti  dans  quelque  
 coin  reculé,  il  ne  sort  guère  de  sa  cachette  
 que  pour  satisfaire  à  ses  besoins;  pour  passer  
 la  nuit,  cet  oiseau  choisit  de  préférence  une  
 élévation  quelconque,  où  il  aime  à  sc  poser. 
 d e s   c o l o m b i - g a l l i n e s .  mau  
 défaut  d’un  endroit  convenable  à  cette  fin;  
 il  se  perche  aussi  sur  des  bâtons  peu  élèves  
 de  terre. t  Son  vol  est  lourd;  il  doit  même  
 en  état  de  liberté  se  trouver  peu  propre  
 â  , fournir  à  une  longue  course,  les  ailes  de  
 ce  Pigeon  étant  courtes  et  . arrondies  comme  
 celles  des  Perdrix. 
 Iians  Sloane,  qui  paroît  avoir  observé  
 cette  espèce  à  la  Jamaïque,  nous  dit  qu’c,le  
 vit  sur  les  montagnes  élevées  et  dans  les  
 bois, i  où  elle  construit  son  nid  sur  les  branches  
 basses  ou  recourbées  vers  la  terre;  fie  
 nid  est  fait  avec  de  petits  morceaux  de  bois  
 entrelacés  de  coton ;  il  est  si  étroit  qu’au  
 bout  de  quelques  jours,  à  l’époque  où  les  
 Pigeonneaux  commencent  à  se  couvrir  de  
 plumes,  ils  sont  obligés  de  se  laisser  tomber  
 à  terre,  où  les  parents  continuent  à  les  
 nourrir. 
 Latham,  qui'  décrit  la  femelle  de  cette  espece  
 ,  place  mal  à  propos  dans  sa  synonymie  
 l’oiseau  indiqué  par  Brisson,  sous  le  
 nom  de  Pigeon  roux  de  Cayenne:  ce  der-? 
 nier,  d’une.  espece.  différente,  est  notr^  
 jCojombi - Galline  roux - violet  mâle,  qui  vs