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La Colombe^ Founingo diffère du Colombar
Maitsou par la, taille, parles formes totales,
par les couleurs, la construction du bec et
des pieds, et par l’ espace dénué de plumes
sur les joues. Le Founingo est d’un beau
bleu violacé' sur tout le plumage; le Colombar
Maitsou a diverses teintes de vert sur
sa livre'e. Le premier a le bec très long»
mince ,et flexible, les pieds et les doigts
conformés comme dans tous nos Pigeons vulgaires.
Le Maitsou a le bec épais, très
renfle du bout, et corne', la basé des
deux mandibules engagée dans une peau
nue, les pieds courts, et la plante de
c eu x -c i épatée, il n’a point de nudité
apparente à l’entour des yeux; tandis que
le Founingo a un grand espace dénué de
plumes, au centre duquel les yeux se
trouvent placés.
Le Founingo ne se trouve pas exclusivement
à Madagascar, où il paroît cependant nicher;
mais il est probable qu’après le temps des
pontes il émigre de cette île, et vient peupler
et embellir par sa présence les romantiques
forêts de l’Afrique mérridionale, Le Vaillant
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nous a dit .avoir trouvé le Founingo dans cette
partie du monde (a).
Le Founingo a dix pouces six lignes, mesure
prise depuis le bout du bec a l’extremité de
la queue ; celle - ci est longue de trois lignes ;
son bec à onze lignes; ses ailes, lorsqu'elles
sont pliees, s’étendent presque jusque vers
le milieu de la queue.
0 0 L e Founingo n’arrivé dans le pays des Ca fifres,
sur le contiennent d’Afrique que vers le mois de
février, il n’habite que les grands bois, et se
perche sur les arbres les plus hauts et les plus
touffus ; de sorte qu’ il serait très difficile de le découvrir
s’ il ne se trahissait lui - même par une sorte
de roucoulement, ou plutôt de beuglement guttural,
qui à quelque rapport au son de la trompe
avec la quelle les patres rassemblent leurs bestiaux
dans plusieurs campagnes de la france, mais quoique
à ce cri lugubre on peut connoitre i’arbre qui recelle
quelques Founingos, il n’est par toujours facile de
les découvrir à travers le feuillage et de les tirer*
d’autant plus encore, qu’ étant d’ un naturel très
faronche, ils fuient au moindre bruit qu’ils entendent
Faï II. ois. d’af. y. 6. p, 52.