
de cette nudité', sont rouges, de même que
lia base du bec, dont la pointe est jaunâtre;
les pieds et les ongles sont d’un noir bleuâtre.
Deux individus de cette espèce sont au
Muséum de Paris ; ce sont les mêmes envoyés
par Sonnerat pour le cabinet du roi: l’état de
dégradation où se trouvent ces oiseaux prouve
évidemment contre l’opération destructive des
fumigations qu’on cmployoit autrefois pour garantir
les oiseaux des insectes rongeurs ; pro-
cédé au reste bien plus dangereux et plus
nuisible aux collections d’histoire naturelle que
ies légions voraces des insectes destructeurs:
les soins qu’on prend aujourd’hui à la conservation
de ce riche dépôt, font honneur à l'administration.
M. Le Vaillant nous a dit posséder un individu
de la Colombe-Hérissée, tué par lui
dans ses voyages en Afrique.
COLOMBE ROUGE-CAP,
Columba Rubricapilla. L ath.
X-Va faculté de relever et de hérisser en quelque
sorte les plumes de la tête et du cou est aussi
une habitude propre à l’espèce de Colombe que
nous nommons Rouge-Cap, dénomination bien
plus simple, que nous préférons à celle de
Pigeon-Violet à tête rouge, par laquelle'Sonnerat
et Sonnini désignent cet oiseau.
On peut ranger ce ' Pigeon dans la classe des
oiseaux qui se trouvent ornés d’une manière
extraordinaire, par des plumes de parade, capables
d’érection : celles-ci, quoique 11e se trouvant
pas disposées sur un nerf érecteur, comme dans
presque tous les oiseaux pavaneurs, ont neanmoins
la faculté de se redresser, par- l’attitude
que ce Pigeon sait donner à son corps; l’oiseau,
;en baissant la tête et en la retirant en même
temps sur la'poitrine, raccourcit considérablement
le cou, ce qui oblige toutes les plumes à
se relever ; celles-ci, très longues et effilées,
P S