
base du bec une protubérance molle et diaf-
nue dans laquelle les narines se trouvent placées;
les pieds robustes* munis de quatre
doigts, les trois de devant presque divisés
jusqu’à leur origine, celui de derrière s’articulant
fort bas sur le tarse et à niveau des
doigts de devant; la couleur dominante des
pieds est le plus souvent rouge. La plupart
des espèces vivent par couples, font un nid
en commun, et pondent deux oeufs (n) ; le
mâle couve pendant quelques heures dans le
milieu de la journée, tandis que la femelle
pourvoit à ses besoins; ils se partagent le
soin de nourrir leur progéniture, ce qu’ils
font en dégorgeant dans l’oesophage des petits
des aliments qui auparavant ont été plus ou
moins macérés dans leur jabot*
A considérer la tribu des Pigeons, il paroît
que cet ordre doit être divisé en trois familles
ou sections. Cette subdivision est principalement
fondée sur les moeurs et le genre de
nourriture propre aux oiseaux qui composent
(a) On trouve dans la troisième division des Pigeon?
que nous nommons Colomb! - Gallines, une espèce qui
pond un nombre d’oeufs plus considérable.
SUR L’ORDRE DES PIGEONS . 35
ces familles ; les quatre espèces de Pigeons
qui habitent l’Europe semblent présenter entre
elles quelques légères différences dans les habitudes
; mais les caractères qui tiennent aux
formes extérieures et aux moeurs se trouvant
les mêmes j on ne sauroit, dans une monographie,
se permettre de classer ces espèces
indigènes dans les subdivisions, établies par les
auteurs qui nous ont précédés : les nombreuses
espèces exotiques qui peuvent être comparées
à celles d’Europe nous ont déterminés
à rejeter cette ancienne classification.
Notre première division sera composée
d’une petite famille de Pigeons qui se distinguent
des autres espèces, comprises dans les
deux sections suivantes, par des caractères
extérieurs très apparents et faciles à saisir;
ces différences se remarquent encore dans leur
genre de vie : nous lès désignons par la dénomination
de Colombars.
Les Pigeons de cette division ont le bec
épais , large à sa base, sensiblement renflé
vers la pointe ; la mandibule superieure forme
à son extrémité une forte courbure , et l’inférieure,
en se renflant également, forme un
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