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 Il  y   a  deux  saisons  où  l’on  garnit  ordinairement  
 les  nouveaux  Colombiers.  C’est  avec  les  
 jeunes  Pigeons  du  mois  de  mai  ou  avec  ceux  
 du  mois  de  septembre;  mais  la  première  est  à  
 préférer  pareeque  les  Pigeons  de  cette  couve'e  
 ont  déjà  acquis  toute  la  force  nécessaire  pour  
 supporter  les  rigueurs  de  l’hiver.  On  pratique  
 à  cet  égard  différentes  méthodes ;  toutes  ne  
 présentent  pas  les  mêmes  avantages :  indiquons  
 en  deux  qui  nous  paraissent  mériter  la  préférence, 
 La  première  consiste  ,,  après  que  le  Colombier  
 à  été  mis  en  bon  état,  a  choisir  vers  
 la  fin  de  l’hiver,  une  quantité  proportionnée  
 de  Pigeons  de  l’année  précédente  et  des  
 premières  couvées,  s’il  est  possible;  de  les  
 jetter  dans  Je  Colombien,  dont  on  aura  fermé  
 Ja  trappe  pour  leur  en  interdire  la  sortie,  
 on  leur  donnera  de  teins  en  tems  de  l’eau  
 nouvelle  et  du  grain  en  quantité  suffisante. 
 Ces  oiseaux,  ainsi  nourris ;  ne  tarderont  
 ■ pas  à  entrer  en  amour,  si  on  vent  accélérer  
 leu^ -ponte,  on  leur  donnera  du  sarrasin  ou  
 du  chénevis,  dés  que  Ton  s’apperçoit  que 
 les  pontes ■  sont  faites,  et  qu’il  commence  
 à  y   avoir  des  oeufs  éclos  ,  on  ouvre  
 alors  la  trappe,  et  les  Pigeons  entrâmes  
 par  l’influence  de  leur  première  [éducation,  
 vont  dans  les  champs  chercher  la  nourriture  
 pour  leurs  petits.  On  continuera  cependant  
 encore  quelque  tems  à  leur  donner  du  grain,  
 et  peu  a  peu  011  en  diminuera  la  quantité;  
 mais  après  l’incubation  de  la  seconde  ponte,  
 on  ne  leur  en  donnera  plus.  On  est  assuré  par  
 là  de  fixer  pour  toujours  dans  le  Colombier  
 les  pères  et  mères  et  leur  progéniture.  Indépendamment  
 du  choix  des  Pigeons  de  l’année  
 pour  peupler  le  Colombier,  Il  faut  faire  en  
 sorte  de  les  prendre  toujours  à  deux  011  trois  
 lieues  de  l’habitation,  dans  la  crainte  que  
 la  proximité  de  l’endroit  où  .ils  sont  nés  ne  
 les  y   attire. 
 La  seconde  manière  de  peupîeur  un  non*  
 veau  Colombier,  consiste  à  enlever  les  Pigeonneaux  
 de  dessous  leurs  mères  lorsqu’ils  ont  
 atteint  quinze  jours  afin  qu’ils  ne  soient  m  
 .trop  forts  pour  s’en  retourner.,  ni  trop  foi-  
 bles  pour  pouvoir  être  élevés.  On  les  enferme  
 dans  le  Colombier,  ou  on  les  nourrit  en