
tirer dans les bois, même en employant toutes
les ruses. Cet oiseau, très méfiant, prend son
essor au plus léger bruit.
Les Ramiers ont pour ennemis la Marte
qui leur ravit leurs oeufs et leurs petits ;
le Milan et le Faucon pèlerin les guettent
du haut des airs ; ils paroissent ne pas
craindre beaucoup la Buse, puisque, outre
un fait rapporté à cette occasion par M. Mayer,
j’ai été dans le cas de faire aussi une observation
à cet égard. Dans une campagne,
voisine de la Haye, on prend toutes les alignées,
avec de petits filets, un nombre considérable
de Ramiers ; les Buses sont toujours
en très grande abondance dans ce lieu, que
cependant les Ramiers ne quittent pas -, ' ils
ne paroissent point craindre ces rapaces.
Leur nourriture consiste selon Bechstein en
semences de pin, de sapin et de rnelèze; ils
aiment aussi les noix du FI être et les glands
du chêne, ainsi que toutes les espèces: de
semences à écosses; cependant on ne trouve
jamais de l’aVoine dans leur gésier ; lorsqu’ils
se sont nourris de’ là baye de myrtille leur
chair acquiert un goût très- exquis. -
Je ne suis pas du sentiment de M. de Buf-
fon, qui présume que les plus grandes races
de nos Pigeons de volière sont issues des Ramiers;
si cela étoit ainsi, on verroit certainement
parmi ces Pigeons domestiques des indices
d’une telle origine: au reste, le Ramier
ne propage pas avec le Biset, même en captivité,
et cela seul détruit la supposition de
M. de BufFon. Il est assez connu de nos jours
que les variétés accidentelles de ces derniers
proviennent, pour la plupart, des races de
nos; Pigeons de volière. Nous nous étendrons
plus au long sur ces Pigeons soumis aux caprices
des hommes, et nous ferons connoître
toutes les races constantes de ces oiseaux à
l’article du Biset sauvage.
Le Ramier se trouve dans plusieurs contrées
de l’Asie et de l’Afrique, mais on auroit
beaucoup de difficulté à reconnoitre l’espèce
dans toutes les indications que les divers
voyages autour du monde nous donnent de
cet oiseau; ces indications sont trop succinctes,
pour y retrouver non seulement le Ramier
de nos climats, mais même toute autre
espèce exotique. On parle dans ces relations
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