
COLOMBE A QUEUE
ANNULEE.
Coluraba Caribæa , L ath,
S i Buffon s’est souvent mépris en prenant
.le Ramier vulgaire ou bien le Biset sauvage
pour type de la plus grande partie des Pigeons
qui habitent les climats étrangers, ce
naturaliste n’a pas mal présumé en supposant
l’identité spécifique de la Colombe à queue
nnnclée, qui lui e'toit connue par les descriptions
de Browne et de Plans Sloane. D’après ces
seules indications , Buffon ne balance pas à
placer ce Pigeon comme une troisième -variété
.du Ramier, et c’est en quoi il s’abuse. Le
Pigeon de cet article n’a pas les plus légères
analogies avec notre Ramier, il ne faut pour
cela que les comparer ; au lieu qu’il a des
ressemblances bien caractérisées avec une
Colombe indigène dont nous alons1 nous
occuper à l’article suivant, et que nous désignerons
par le non de Colombin.
Outre la taille, qui est la même dans la
Colombe à queue annelcc et le Colombin,
nous trouvons encore dans la barre qui traverse
les plumes caudales de ces deux Pigeons
un caractère de ressemblance bien constaté ;
ajoutez à ceci le peu de diflércnce dans les
couleurs, qui ne varient que par des teintes
plus brillantes et plus fraîches répandues sur
la livrée de la Colombe à queue annciée,
moins pures dans le Colombin.
: Je regarde donc la Colombe à queue annelée
comme une espèce analogue très voisine de
celle du Colombin qui habite l ’Europe; les
différences peu sensihlcs entre ces oiseaux ne
me paroissent occasionnées que par l’influence
du climat ; je conserve cependant à chacune
de ces espèces, ou, pour mieux m’expliquer,
à chacune de ces races, une dénomination
differente , vu qu’il n’en est pas de cette
Colombe comme de l’espèce du Biset, qui
est la même en Afrique, en Europe et eu
Asie : dans ces diverses contrées elle n’a
subi, par l’influence des climats, qu’une très
légère différence dans les teintes plus ou moins
vivement coloriées des plumes du cou ; au
lieu que les dissemblances observées entre Iç
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