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 „  encore  puissamment  en  faveur  des  Pigeons,  
 „   de  Colombier,  dont  il n’existe  plus  un seul  
 „   individu  dans  quelques  départemens. 
 „   Au  moment  de  l’arrêt  porte'  contre.  les  
 «  Pigeons  fuyards  ;  il  y  avoit  quarante  deux,  
 „ mille  communes  en  France;  il'y  avoit  donc,  
 „   quarante  deux  mille Colombiers,  je  sais  que  
 „  dans  les  villes  il  n’en  existoit  pas ,  et  qu’on  
 „  en  voyoit  peu  dans  les  commmunes  rurales  
 „  des  environs  de  Paris  ,  mais  je  sais  aussi  
 „  qu’on  en  trou voit  deux ,  trois  et  quelque-,  
 „  fois  plus  dans  un  très  grand  nombre  de  
 „  villages,  et  je  pense  être  bien  loin de toute  
 „  exagération,  en  comptant  un  Colombier pat  
 „   commune, 
 „  Il  y  avoit  des  Colombiers  ou  on  comptoit  
 „   trois  cent  paires  de  Pigeons  ;  mais  pour  
 p   aller  au  devant  de  toute  objection,  je  ne  
 p   compterai  que  cent paires par  Colombier,  et  
 „   seulement  deux  pontes  par  an  ,  laissant  la  
 v   troisième  pour  repeupler  et  remplacer  les  
 „  vides  occasionnés  par  les  événemens. 
 „   Or ,  cent  paires  par  Colombier  donneront  
 » un  total  de  quatre  millions  deux  cent  mille 
 Ï,  paires,  or,  chaque  paire  donnant  seulement  
 >5  quatre  Pigeons  par  an  ,  il  en  résulte  seise  
 „ millions  huit  cent mille  Pigeonneaux. 
 „  Chaque  Pigeonneaux  pris  au  nid  à dixhuit  
 S,  ou  vingt  jours,  plmzré,  videVpèse  quatre,  
 „   onces.  Les  quarante - deux  aulle  Colohibic^s  
 „   fournissoient  dapié  soixante  quatm/mUiions  
 „   huit  cent mü>és  onces  d’iyle  nourriturÿsaine,  
 „  et  en  géiféral à  un  prix  assez  bas,/on  a vu  
 „  le  jeune  Pigeon  ne^  se  vendre  couramment  
 „   que  quatre  sols dâtfs plusieurs  départemens. 
 „   Enfin',  en divisant  soixante  quatre  millions  
 „  huit  cent  mille  onces  par  seize  pour  con-  
 „   noitre  le  nombre  de  livres. de  viande,  dont  
 „  l’arrêt  contre  les  Pigeons  nous  à  privés,  on  
 „   trouvera  qn’a  l’époque  de  leur  proscription,  
 „   les Colombiers  entroient  pour  quatre millions  
 „   deux  cent mille  livres  pesant  de  viande  dans  
 „   la  nourriture  de  la  France,  et  diftîinuoient  
 d’autant  la  consommation  des  autres  sub-  
 „   stances  animales. 
 „  Ce  calcul  m’a  paru  mériter  quelque- con-  
 t  „  sidération,  et  peut-être’ aussi  que  le  goi:-  
 „  veriiemcnt  revint  sur  une  mesure  gfei  
 ,  „  retranche  la  ressource  de  plus  dé/qugtJe