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 donner,  touchant  les  espèces  nouvelles que nous  
 faisons  connoître. 
 Cette  Colombe  est  une  de  ces  espèces  dont  
 le  tour  des  yeux  à  une  nudité'  plus  ou moins  
 conside'rable.  Nous  formons  de  ces  Colombes  
 à.joues  de'nue'es  de  plumes  une  petite  section,  
 où  nous  de'sirons  placer'en  série  naturelle  toutes  
 les  espèces  qui  ont  ce  caractère:  cette  
 section  sera  terminée  par  la  Colombe  Oricou.  
 .Nous  n’avons  cependant  pas  jugé  le  caractère  
 de  nudité  aux  joues  assez  important  pour  former  
 de  ces  Pigeons  une  subdivision  dans  la  
 famille  des  Colombes. 
 La  Colombe  à  nuque  écaillée  mesurée,  depuis  
 le  bout  du  bec  à  l’extrémité  r de  la  queue, 
 a  quatorze  pouces  et  demi ;  le  bec  a  treize  lignes; 
   les  tarses  sont  robustes,  et  les  doigts,  
 garnis  de  rebords  charnus,  forment  une plante  
 de  pied  e'patée.  La  queue,  composée'  de  douze  
 pennes,  est  longue  et  carrée ;  l’extrémité  des  
 ailes  aboutit  vers  le  milieu  de  la  longueur  des  
 pennes  caudales. 
 Un  beau  gris-bleu  foncé  est  répandu  sur  
 les  p lu ie s   du  dos,  sur  les  petites  et  les 
 D E S   C O L O M B E S ,   
 moyennes  couvertures  alaires  et  sur  les  parties  
 inferieures.  Un  pourpre  vineux  colore  le  devant  
 du  cou  et  la  poitrine ;  des  teintes  d©  
 cette  dernière  couleur  sont  répandues  sur  la  
 tête ;  la  nuque  est  richement  décorée*  par  
 des  plumes  couchées  les  unes  sur  les  autres,  et  
 disposées  de  manière  à  imiter  des  écailles :  ces  
 plumes,  suivant  les  incidents  de  la  lumière»  
 jettent  des  reflets  de  violet,  de  pourpre  et  de  
 vert;  elles  sont  toutes  terminées  de  couleur  
 mordoré  mat:  la  reunion  d’une  quantité  de  
 ces  plumes  forme,  au-dessous  de  l’occiput,  un  
 espace  longitudinal  mordoré,  qui  imite  le  velours. 
   Les  scapulaires  sont  d’un  gris  terreux;  
 les  grandes  pennes  des  ailes  et  celles  de  la  
 queue  sont  de  couleur  d’ardoise;  les  pieds;  
 sont  rouges,  les  ongles  jaunes,  la  base  du  
 bec  rougeâtre,  l’iris  d’un'  beau  rouge  ,  et  
 l’espace  nu  où  l’oeil  se  trouve  placé  est  semé  
 de  petites  papilles  d’un  rouge  incarnat. 
 Nous  n’avons  vu  d’autres  individus  de  la  
 Colombe  à  nuque  écaillée  que  ceux  rapportés  
 par Maugé :  ils  sont  au Muséum  de  Paris,  chez  
 }A.  Dufresne,  et  dans  ma  collection.